Interview - Aïda Diop, DGA de Enko Capital WA : ‘’A la BRVM, certains

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Nevyl-Ange Nevyl-Ange
17/10/2019 16:44:10
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Très bien dit.
Pour l'heure, bon nombre de personnes feignent de voir ce facteur qui s'approche.
Et je pense que dès mi 2020 et plus dans le dernier trimestre de 2020, on observera une forte baisse des volumes transigés à moins que le pari soit lancé pour acheter en masse et faire de bonnes plus-values à la sortie de l'événement politique de décembre 2020.
  
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chef_07 chef_07
15/10/2019 19:04:12
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SEHE H TIBAUT investisseur à la BRVM depuis 1994,membre de l ASCOT BRVM (association des sociétés cotées à
la BRVM). Je pense que Mme DIOP a omis que la baisse des cours serait également liée à la situation politique en Cote ivoire; 76% des entreprises cootées sont ivoiriennes.Je voudrais ajouté que la bourse reprendra que si les élections à venir se déroulent normalement.

  
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chef_07 chef_07
15/10/2019 19:04:12
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Aïda Diop, directrice générale adjointe de Enko Capital West Africa: 

A la BRVM, certains secteurs ont des fondamentaux solides et la baisse des cours les rend très attractifs

 

Aïda Diop est depuis octobre 2018 directrice générale adjointe de Enko Capital West Africa, la filiale ouest africaine du gestionnaire d'actifs Enko Capital. Basée à Abidjan, elle a pour mission de piloter les activités de la filiale qui a décroché récemment son agrément de SGO sur le marché de l'UEMOA.

Dans cette interview exclusive accordée à Sika Finance, Aïda Diop, qui est notamment passée par Exane Asset Management, en France, et Everest Finance, au Sénégal, lève un coin de voile sur les ambitions de Enko Capital West Africa, confiante en la solidité du marché financier régional.

Pouvez-vous nous présenter Enko Capital ?

Le groupe Enko Capital créé en 2009 a pour principale mission la gestion d'actifs. Le groupe investit dans des opportunités sur le continent africain via des plateformes distinctes.

Enko Capital s'intéresse à la zone UEMOA où il a mis en place Enko Capital West Africa qui est basé à Abidjan. Pourquoi cet attrait pour la région ?

En effet Enko Capital West Africa est la toute dernière société de gestion, née de la volonté du groupe Enko Capital. Il a semblé essentiel à ce dernier de s'implanter d'avantage en Afrique, notamment en zone UEMOA, véritable hub en plein essor faisant ressortir des taux de croissance favorables.

Il a semblé essentiel à ce dernier de s'implanter d'avantage en Afrique, notamment en zone UEMOA, véritable hub en plein essor faisant ressortir des taux de croissance favorables.

Quelles sont vos ambitions pour ce marché ?

A travers cette nouvelle filiale, le groupe Enko Capital souhaite étendre son expertise, faire profiter à l'ensemble de sa clientèle d'un accès direct au marché africain et offrir à la clientèle locale tout l'éventail de l'expertise du groupe

Enko Capital West Africa vient de décrocher son agrément de SGO à la BRVM. Que proposez-vous de nouveau au marché ?

Le groupe Enko Capital a la volonté d'apporter sa touche innovante sur le marché, notamment à travers la commercialisation de nouvelles offres et services. Le but est de répondre à des besoins grandissant des différents acteurs de notre marché. En effet l'expertise du groupe a permis de structurer de nouveaux produits, qui seront très bientôt disponibles sur le marché. Nous pourrons les révéler à ce moment-là. Enko Capital West Africa s'adresse aussi bien à une clientèle institutionnelle, qu'aux administrations publiques internationales et locales.

Voir aussi - BRVM : Enko Capital décroche son agrément de SGO

Quelle est votre approche en matière d'investissement ?

En ce qui concerne les investissements sur la zone UEMOA, le groupe souhaite à la fois investir sur la dette souveraine des pays, et ce en monnaie locale, avec pour objectif un rendement élevé tout en bénéficiant d'un environnement macroéconomique structurellement favorable, et sur les actifs listés de la BRVM. Les produits d'investissements incluent les actions et les obligations.

Nous pensons donc que les fondamentaux de certains secteurs restent solides mais les cours ont baissé et rendent les valeurs très attractives.

Certains analystes ont pu dire que vous avez choisi le bon timing pour arriver sur un marché boursier en berne depuis quelques années et qui devrait connaître un retournement de son cycle baissier. Partagez-vous cet avis? Quelle est votre perception du marché ?

Le marché action de la BRVM connaît en effet une sous performance depuis plusieurs mois. Cette mauvaise performance relative est en ligne avec une certaine frilosité des bourses émergentes en général et des marchés dits “Frontier” en particulier.

Dans le cas spécifique de la BRVM, elle s'inscrit pourtant dans un contexte macroéconomique plutôt favorable avec une croissance soutenue et de bonnes perspectives pour les deux plus grandes économies de la région (Côte d'Ivoire et Sénégal). Certains secteurs particuliers tels que le palmier à huile et le caoutchouc souffrent d'un contexte mondial difficile, mais le secteur bancaire par exemple et d'autres secteurs liés à la consommation continuent de connaître de bonnes performances. Ceci se traduit par une baisse des valorisations qui sont désormais relativement attractives. Les banques par exemple traitent à des multiples Prix/fonds Propres historiques de 1.5x  contre près de 3x il y a 2 ans. Beaucoup de banques offrent, à ces niveaux, des rendements de dividendes à deux chiffres. Nous pensons donc que les fondamentaux de certains secteurs restent solides mais les cours ont baissé et rendent les valeurs très attractives.

Êtes-vous optimiste et quand entrevoyez-vous une reprise véritable du marché ?

Nous sommes optimistes et pensons que tant que les fondamentaux économiques de la région sont bons, la valorisation des actions cotées sera de plus en plus attractive, et n'attendra qu'un retour de la confiance des investisseurs locaux et internationaux sur le marché pour qu'il y ait une reprise du marché.

Nous sommes en processus de finalisation d'une levée de fonds pour accompagner en fonds propres les entreprises africaines qui décident de lever des ressources en s'introduisant sur une bourse africaine.

 Il y a un an, Enko Capital a mis en place un fonds de 75 millions $, en accord avec la BRVM, en vue d'accompagner les entreprises désireuses d'entrer en bourse. Avez-vous entamé ou conclu des deals dans ce cadre ?

Enko Capital gère le fond Enko Africa Private Equity Fund auquel vous faites référence et qui, à ce jour, est totalement investi avec 7 investissements dont deux dans des sociétés dont le siège est en région UMEOA.

Par ailleurs, nous sommes en processus de finalisation d'une levée de fonds supplémentaire pour le fonds Enko Africa IPO Fund, qui sera un véhicule qui accompagnera en fonds propres uniquement les entreprises africaines qui décident de lever des fonds en s'introduisant sur une bourse africaine. C'est dans le cadre de ce fonds que nous avons signé un partenariat avec la BRVM qui à travers le programme dit ELITE, sélectionne chaque année des sociétés de la région qui pourraient être candidates à une future introduction en bourse.

Voir aussi - Interview - M. Igor DIARRA, directeur régional de Bank Of Africa : ''Nous sommes un groupe solide, bien implanté dans l'UEMOA''


  
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