Abidjan, Nairobi, Luanda… : Les villes africaines qui atteindront 10 millions d’habitants d’ici 2040

ISIN : BRVMC0000000 - Ticker : BRVMC

Selon une étude du cabinet McKinsey intitulée “Reimagining economic growth in Africa :Turning diversity into opportunity”, l'Afrique est le continent qui s'urbanise le plus rapidement sur la planète, même si 57% de la population vivait encore dans les zones rurales en 2019. Une tendance qui devrait s'inverser au cours des deux prochaines décennies avec des flux qui seront de plus en plus importants. Selon les estimations de McKinsey, c'est environ 500 millions de personnes qui migreront vers les zones urbaines de leurs pays dans les 20 prochaines années créant ainsi le plus grand nombre total de citadins au monde.

Cet exode devrait favoriser l'émergence de nouvelles grandes villes. “D'ici 2040, le continent comptera 12 villes de plus de dix millions d'habitants chacune”, projette le cabinet. Le Caire, Lagos et Kinshasa excèdent déjà ce seuil. Ils devraient être rejoints par Abidjan, Johannesburg, Addis Abeba, Luanda, Dar Es Salam, Nairobi, Kampala et Khartoum. De plus, 19 villes compteront au moins cinq millions d'habitants, soit neuf villes de plus qu'aujourd'hui, selon les projections de l'étude.

                                         Source : McKinsey & Company

En général, les grandes villes drainent beaucoup de monde parce qu'elles concentrent les infrastructures de base. À l'accroissement démographique naturel, s'ajoute l'exode rural mais aussi les flux migratoires comme cause de l'urbanisation rapide du continent.
L'accroissement des populations dans les zones urbaines, contrairement aux idées reçues, est plutôt un atout pour les pays. Les grandes métropoles attirent plus l'investissement, génèrent des emplois et contribuent plus solidement à la croissance économique. Selon McKinsey, elles contribuent à plus d'un tiers du PIB de leur pays.

Cependant, l'impact des flux migratoires sur la croissance économique de la ville devrait différer d'une métropole à l'autre. Le rapport estime que les villes des pays à croissance constante (Côte d'Ivoire, Éthiopie, Ghana, Burkina Faso…) entre 2010 et 2019, représenteront d'ici 2040, près de 80 % des villes à croissance économique rapide. Les villes des pays qui ont connu une croissance plus lente (Soudan, Nigéria, Maroc, Égypte…) que la moyenne avanceront également plus lentement. La conséquence pour ces dernières est que le PIB par habitant restera très bas ce qui contribuera à renforcer les inégalités en milieu urbain avec d'une part des ménages aisés et d'autre part, les plus pauvres.

La Rédaction

Publié le 09/07/24 14:47

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :

ACTUALITES RELATIVES
04/11/2025 Nigeria : La NNPC muscle sa transparence en prélude à son introduction en bourse
04/11/2025 Sénégal/FMI : Enjeux et implications d’un nouveau cadre de partenariat
04/11/2025 AFIS 2025 : La souveraineté financière, moteur du développement africain
04/11/2025 Casablanca consacre les champions de la finance africaine aux AFIS Awards 2025
03/11/2025 Le Maroc prévoit commercialiser en 2026 son 1er véhicule électrique entièrement produit sur son sol
03/11/2025 UEMOA : Où vont les matières premières exportées ?
03/11/2025 Mali : Le Fonds africain de développement engage 1,37 milliard USD à travers 71 projets
03/11/2025 Afrique : La SFI renforce ses prêts en monnaie locale et ses investissements directs