Afrique : L’aide publique au développement a baissé de 4% en 2018

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« Les pays donateurs ne tiennent pas leur engagement en faveur d'une augmentation du financement du développement pris en 2015, ce qui augure mal de notre capacité à concrétiser les Objectifs de développement durable à l'horizon 2030 » a déclaré ce 10 avril le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría, à la faveur de la publication des chiffres sur l'aide publique au développement en 2018.

L'aide public au développement (APD) accuse en effet un repli en 2018 alors que les Etats donneurs ne respectent encore pas leur engagement de consacrer 0,7% de leur revenu national brut (RNB) aux Etats les moins développés de la planète.

D'après les données fournies par l'OCDE, l'aide extérieure accordée par les pays membres du CAD (comité d'aide au développement de l'OCDE composé de 28 pays) aux pays africains a accusé une baisse de 4% à 29,7 milliards de dollars. Une baisse également marquée dans les pays les plus pauvres où l'aide a reculé de 3%.

Ces chiffres reflètent la tendance globale, l'APD s'étant affaissé de 2,7% en 2018 à 149,3 milliards de dollars USD. Toutefois, en excluant les fonds affectés au traitement et à l'accueil des réfugiés, l'aide est restée stable entre 2017 et 2018.

« Cet affaissement de l'aide publique est particulièrement inquiétant car il fait suite à des données montrant que les apports privés en faveur du développement diminuent également », a déploré Angel Gurría.

Au niveau des donateurs, 17 pays sur 28 ont augmenté leur assistance aux pays en développement, les hausses étant plus marquées pour la Hongrie, l'Islande et la Nouvelle-Zélande. A l'inverse, les baisses les plus importantes sont enregistrées au niveau de l'Autriche, de la Finlande, de la Grèce, de l'Italie, du Japon et du Portugal notamment en raison des appuis apportés aux réfugiés. Seuls trois pays, la Suède, le Luxembourg et la Norvège, dépassent l'objectif de 0,7% du RNB (voir graphe OCDE).

Nouvelle méthode de calcul

Il faut toutefois noter que la publication des chiffres de l'APD en 2018 inaugure la nouvelle méthodologie de calcul de l'OCDE dite de « l'équivalent-don » qui combine les dons, qui ont représenté quelque 83 % de l'APD bilatérale en 2018, et les prêts (à taux concessionnels), qui ont compté pour 17 %. Sur la base de cette méthode qui entre en vigueur, l'APD est évaluée à 153 milliards de dollars en 2018.

« Moins d'APD va aux pays les moins avancés et aux pays africains, où elle est la plus nécessaire. C'est inquiétant », s'est alarmée Susanna Moorehead, présidente du CAD. « Cette nouvelle méthodologie d'équivalent-don, a-t-elle ajoutée, est un moyen plus précis et plus transparent de mesurer l'effort des donateurs. Il est également conçu pour inciter les donateurs à envoyer le plus de prêts concessionnels, et plus de dons, aux pays qui en ont le plus besoin. »

La Rédaction

Publié le 11/04/19 12:47

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