Le G7, une organisation qui est réputée regrouper les sept premières puissantes économiques mondiales, se montre favorable à la suspension des remboursements de la dette des pays les plus pauvres.
A l'issue d'une réunion tenue ce 14 avril, les ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales de ces Etats se sont dit " prêts à suspendre dans le temps les paiements du service de la dette dus sur les créances bilatérales officielles pour tous les pays éligibles au financement concessionnel de la Banque mondiale " indique le communiqué qui a sanctionné
Une annonce qui pourrait se concrétiser toutefois à la condition que ce groupe de pays soit rejoint " par tous les créanciers officiels bilatéraux du G20 ". Autrement dit, le G7 qui comprend les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon, la France, le Canada, le Royaume-Uni et l'Italie souhaitent que l'effort financier soit également supporté par d'autres grands créanciers bilatéraux membres du G20 comme la Chine, la Russie, la Corée du Sud ou encore l'Arabie Saoudite entre autres.
De même, les créanciers privés sont exhortés à prendre part à cette initiative mais ici" sur une base volontaire ".
Cette action reprend en échos les appels d'institutions comme le FMI, la Banque mondiale et la BAD ainsi que de plusieurs Etats africains qui ont interpellé les bailleurs de fonds bilatéraux sur l'impérieuse nécessité de convenir d'un moratoire sur la dette des pays les plus vulnérables afin qu'ils consacrent leurs ressources budgétaires limitées à la lutte contre la crise du covid-19 et ses effets économiques et sociaux.
Une réunion cruciale du G20 ce 15 avril
La question de la dette des Etats pauvres, en Afrique en particulier, a été prise en main par le président français Emmanuel Macron qui a exprimé ce 15 avril, dans une interview à RFI, son engagement à amener les pays du G20 à s'accorder sur un moratoire au sujet du service de la dette de ces pays, voire obtenir une annulation de cette dette.
Une réunion des ministres des Finances du G20 est programmée ce mercredi afin de plancher sur la question.
Selon les premières informations, le Club de Paris, un groupe informel de créanciers publics, a été mis à contribution dans les négociations et le moratoire portant sur 20 milliards $ devrait concerner 76 Etats fragiles dont une quarantaine située en Afrique.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 15/04/20 09:15