Gabon : L'État va se réapproprier le secteur des jeux de hasard via un opérateur public

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Le gouvernement gabonais a décidé d'engager une réappropriation du secteur des jeux de hasard sous contrôle étatique, annoncée lors du Conseil des ministres du 18 décembre 2025. Cette décision s'inscrit dans un contexte où les recettes de ce secteur, bien que modestes aujourd'hui, montrent une croissance annuelle. En 2024, les revenus issus des jeux de hasard (taxes et prélèvements) étaient estimés à environ 185 millions de FCFA, avec une projection de montée à 221,5 millions de FCFA en 2025.

Actuellement, la taxation des jeux de hasard est régie par une combinaison de prélèvements proportionnels et de structures administratives variées, avec un régime fiscal distinct dédié à ces activités: par exemple, des taux de l'ordre de 4,5% de la recette globale imposés aux opérateurs, qu'il s'agisse de paris ou de casinos. Toutefois, ces chiffres restent relativement faibles par rapport à l'ensemble du budget de l'État et reflètent l'ampleur limitée des recettes issue du secteur dans sa configuration actuelle.

Pour sécuriser et maximiser ces recettes, l'État prévoit de confier la supervision complète à un opérateur public incarné par e‑Tech SAS, dans le cadre d'un partenariat public‑privé avec une entreprise canadienne. Cette plateforme centralisée vise à établir la traçabilité des flux financiers, optimiser la collecte des taxes, garantir le paiement des gains et limiter l'illégalité dans l'exploitation des jeux. Des sanctions ont même été décidées pour les opérateurs non conformes, à compter du 1er octobre 2025, afin d'encourager la régularisation via la plateforme dédiée : E‑Tech SAS est désignée comme agrégateur officiel des paiements.

Cette réappropriation répond à plusieurs constats : absence de contrôle étatique effectif, opacité des flux financiers et risques sociaux liés à l'addiction. L'objectif est donc d'augmenter les recettes fiscales, mais aussi d'assurer une meilleure protection des populations et une exploitation responsable et transparente du secteur. La concrétisation de ces mesures pourrait faire évoluer substantiellement les revenus générés par cette activité d'ici 2026.

La Rédaction

Publié le 19/12/25 13:09

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