Le Conseil des ministres de ce jeudi 18 décembre, a permis au président Oligui Nguéma de souligner les risques de fraude et de contournement qui menacent l'assiette de la nouvelle Taxe forfaitaire d'habitation (TFH), notamment via des trafics de compteurs d'électricité. En conséquence, il a instruit les ministres concernés et les opérateurs comme la SEEG à déployer des mécanismes renforcés de contrôle, de prévention et de dissuasion afin de sécuriser le recouvrement de cette taxe.
La réforme vise à élargir la base contributive et à assurer l'équité territoriale dans la fiscalité locale. Après correction des évaluations initiales, les recettes de la TFH pour l'exercice 2026 sont désormais estimées à 22,6 milliards de FCFA, contre 2,8 milliards prévus initialement, soit une multiplication par plus de huit résultant notamment d'une base de 435 000 compteurs effectivement pris en compte au lieu de 80 000.
Pour accompagner ce changement d'échelle, l'État a exigé la mise en place de procédures transparentes et traçables d'affectation des ressources, garantissant aux populations que les fonds collectés seront consacrés à l'amélioration du bien‑être et des services publics de proximité (infrastructures locales, services de base). Cette exigence de traçabilité vise à renforcer la confiance citoyenne dans l'usage des fonds et à prévenir les détournements.
Cette mobilisation de ressources s'inscrit dans un contexte plus large de restructuration fiscale, où plusieurs leviers sont renforcés pour atteindre les objectifs de la loi de finances 2026, qui prévoit une hausse sensible des recettes globales alors que l'État vise à mobiliser près de 4200 milliards de FCFA de recettes propres au total, soit près de 7,5 milliards de dollars pour cette année budgétaire.
Idrissa DIAKITE
La Rédaction
Publié le 19/12/25 18:28