Gabon : Publication et audit de contrats miniers en vue d'un nouvel accord avec le FMI

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Le Président de la République a annoncé en marge du conseil des ministres de ce jeudi 18 décembre, la publication intégrale de toutes les conventions minières du Gabon et l'audit exhaustif de celles conclues entre 2010 et 2024. Cette décision, adoptée dans le cadre des échanges avec le Fonds monétaire international (FMI), vise à renforcer la transparence, la redevabilité et l'équité dans un secteur stratégique pour l'économie nationale. L'objectif étant de créer un cadre fiable et crédible qui permettra au Gabon de négocier un nouvel accord avec le FMI, conditionné par des standards élevés de gouvernance et de gestion des ressources.

Dans la zone CEMAC, le Gabon se distingue aujourd'hui par l'absence de programme actif avec le FMI, contrairement à plusieurs pays voisins. Le Cameroun et la République centrafricaine ont connu des programmes ponctués d'ajustements, tandis que le Tchad s'apprête à lancer une nouvelle Facilité élargie de crédit. Le Congo, quant à lui, constitue un exemple probant : il est devenu le premier pays de la sous-région à achever un programme FMI sans interruption, malgré un endettement élevé, montrant que discipline budgétaire, transparence et suivi rigoureux peuvent favoriser la crédibilité économique.

L'annonce gabonaise s'inscrit donc dans cette logique régionale. En exigeant la publication complète des conventions minières et un audit détaillé, le gouvernement cherche à instaurer un niveau de transparence comparable à celui observé dans les pays qui ont réussi à mener à terme leurs programmes avec le FMI. Cette démarche vise également à rassurer les institutions financières internationales et à améliorer l'attractivité du Gabon auprès des investisseurs, en garantissant que les ressources extractives sont exploitées de manière juste et efficace.

Sur le plan historique, le Gabon avait déjà conclu un programme économique avec le FMI sous la forme d'un Mécanisme élargi de crédit (MEDC) d'une durée de trois ans, approuvé le 28 juillet 2021, pour un montant total de 388,8 millions de DTS (environ 553,2 millions de dollars). Ce programme visait à soutenir la riposte à la crise de la COVID‑19, à réduire les vulnérabilités budgétaires et à poser les bases d'une croissance inclusive après la pandémie, en mettant l'accent sur la gouvernance et la transparence. Cependant, son exécution a rencontré plusieurs difficultés opérationnelles, entraînant la suspension de l'accord avant son terme prévu en 2024.

 Idrissa DIAKITE

La Rédaction

Publié le 19/12/25 11:07

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