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2 339,9 milliards FCFA, soit 3,98 milliards de dollars, c'est l'enveloppe mobilisée par les États membres de l'UEMOA auprès des créanciers internationaux durant les 3 premiers mois de l'année 2024. Il s'agit de ressources conséquentes comparées aux 786,2 milliards FCFA d'appuis extérieurs obtenus à la même période de l'année précédente, soit une progression fulgurante de 198% en rythme annuel, selon les chiffres officiels.
Cette évolution notable s'explique par les levées de fonds (eurobonds) réalisées par la Côte d'Ivoire et le Bénin sur les marchés financiers internationaux et qui leur a permis d'emprunter respectivement 1 576,7 milliards FCFA et 442,1 milliards FCFA en janvier et février 2024.
Parmi les autres créanciers, on retrouve les institutions de financement multilatérales telles que la Banque mondiale (243,4 milliards FCFA), le Fonds monétaire international (41,3 milliards FCFA) et la Banque africaine de développement (25,2 milliards FCFA).
En ligne avec ces ressources d'emprunts mobilisées par les pays de l'UEMOA, la dette publique totale de l'Union s'est alourdie de 17% (+11 148,30 milliards FCFA) à 74 970,1 milliards FCFA (127,54 milliards de dollars) sur la période sous revue. Ce qui correspond à un taux d'endettement de 56,8% à fin mars 2024, contre 52,9% à fin mars 2023.
Sur ce total, l'encours des titres publics qui constitue l'essentiel de la dette intérieure contractée par les États sur le marché financier régional est ressorti à 25 049,9 milliards FCFA à fin mars 2024, en hausse de 20% (+4 099 milliards FCFA) en rythme annuel.
Dr Ange Ponou
Publié le 27/08/24 18:29
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