UMOA-Titres Hebdo : Les États mobilisent 189 milliards FCFA

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Au cours de la deuxième semaine du mois de juin, le marché de la dette souveraine de l'UEMOA a été le théâtre de quatre nouvelles émissions de dette ainsi que d'une opération de restructuration. Le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Mali et le Niger ont manifesté un besoin de refinancement s'élevant à 209 milliards FCFA, contre 155 milliards FCFA la semaine précédente.

Ces opérations, comprenant des titres de maturité allant d'un mois à cinq ans, ont permis de réunir 226,7 milliards FCFA, avec un taux moyen de couverture de 110,71 %. Malgré les propositions reçues, les émetteurs de la semaine n'ont retenu que 188,69 milliards FCFA, principalement en raison de l'attitude prudente de la Côte d'Ivoire et du Mali.

Concernant l'opération de restructuration, le Niger a procédé au rachat d'une partie de sa dette pour un montant de 15,76 milliards FCFA. Cette dette, arrivant à échéance le 11 juin, a été réémise pour une valeur de 17,45 milliards FCFA à travers des Bons Assimilables du Trésor (BAT) de 178 et 333 jours.

La Côte d'Ivoire, bien qu'ayant reçu des offres de 127 milliards FCFA, dépassant le montant global recherché (125 milliards FCFA) pour ses deux émissions, n'a retenu que 108 milliards FCFA. Cela reflète une volonté de réduire le coût de la dette malgré un contexte économique particulier depuis 2022.

En plus de son opération de restructuration, le Niger est revenu sur le marché le 11 juin pour lever 19 milliards FCFA à travers l'émission de deux BAT de 3 et 6 mois. Le Mali, quant à lui, a attiré 21,82 milliards FCFA contre une demande de 25 milliards FCFA, alors que les investisseurs proposaient 26,82 milliards FCFA.

Le meilleur taux de couverture a été observé du côté du Bénin, qui a reçu une offre de 53 milliards FCFA pour une demande de 40 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 133,63 %. Malgré cette couverture élevée, le pays s'est contenté du montant initialement recherché.

Le taux moyen de couverture de la semaine, se situant au-delà des 110 %, témoigne de la disposition croissante des investisseurs de la région à apporter les ressources nécessaires aux pays pour la poursuite de leurs programmes de développement. Toutefois, le coût de ces fonds reste relativement élevé, expliquant la prudence des émetteurs, comme cela a été observé pour la Côte d'Ivoire et le Mali.

Sékou Karamoko

La Rédaction

Publié le 18/06/24 13:37

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