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Plusieurs Etats en Afrique consacrent chaque année une enveloppe pour assurer la subvention du prix du carburant à la pompe, afin de contribuer significativement à la lutte contre la cherté de la vie. Le Gabon, pays de la zone CEMAC, n'échappe à cette mesure faite pour protéger le pouvoir d'achat de la population.
Ainsi, au titre de cette année 2024, le gouvernement annonce dégager un montant de 75 milliards FCFA (114 millions d'euros) pour assurer la subvention des prix du carburant. Ce fonds représente une augmentation de 29,9 milliards FCFA par rapport à l'année précédente, soit un taux d'augmentation de 66%.
Voir aussi - BW Energy annonce la découverte d'un important champ de pétrole au large du Gabon
Cette subvention vise ‘'à stabiliser les prix du carburant à la pompe, à maintenir la stabilité des prix sur le marché et à lutter contre le coût de la vie élevé'', indique une note du ministère gabonais en charge des Finances publiée ce 14 février. Il faut signifier que ce montant pourrait augmenter si pétrole enregistre des hausses insupportables sur le marché international.
Dans le même élan, 3,5 milliards FCFA ont été alloués pour ‘'soutenir la gratuité des transports publics en vue d'améliorer la mobilité urbaine des populations. En outre, 12,9 milliards FCFA, dont 2 milliards FCFA ont été décaissés pour stabiliser le prix de la baguette de pain, et les 10,9 milliards FCFA sont destinés pour les frais d'écolage et la gratuité des inscriptions au sein des établissements publics. Ce qui donne une enveloppe totale 91 milliards FCFA de subventions pour ces quatre secteurs.
A en croire certains médias locaux, les bailleurs de fonds, en particulier le FMI, déconseillent fortement ces mesures de subvention, les considérant contraires au libéralisme économique. Le FMI doute de l'efficacité de cette stratégie, estimant que cela prive l'État de ressources importantes qui pourraient être investies dans des secteurs prioritaires de développement.
Il faut noter qu'en dépit des subventions accordées, certains pays de la zone CEMAC, dont le Cameroun et plus récemment le Tchad, ont enregistré des augmentions des prix du carburant à la pompe depuis le début de l'année.
Narcisse Angan
Publié le 17/02/24 18:10
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