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Dans les eaux tumultueuses de la Mer Rouge, des attaques récentes contre des navires commerciaux ont déclenché une onde de choc dans le monde du commerce international, exacerbant les défis géopolitiques et climatiques qui pèsent déjà sur les chaînes d'approvisionnement mondiales. Le dernier rapport de la CNUCED, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, expose l'ampleur des dommages, révélant un tableau sombre pour le transport maritime par le canal de Suez.
Les transits par le canal de Suez ont plongé de façon spectaculaire de 42% depuis leur apogée en mai 2023, tandis que les navires porte-conteneurs ont connu une chute vertigineuse de 67% au cours des transits hebdomadaires. Cette crise a entraîné des baisses significatives dans la capacité de transport de conteneurs, les transits de navires-citernes et les transporteurs de gaz, paralysant le commerce mondial.
Les conséquences sont immédiates : une flambée des taux de fret spot moyens pour les conteneurs, atteignant une augmentation hebdomadaire record de 500 dollars à fin décembre 2023. Les taux de fret au départ de Shanghai ont plus que doublé, grimpant de 122%, et ont triplé vers l'Europe (256%) ainsi que vers la côte ouest des États-Unis (162%), même sans transiter par le canal de Suez.
Pour les pays d'Afrique de l'Est, qui dépendent fortement du canal de Suez, cette crise est une menace majeure. Djibouti voit 31% de son commerce extérieur transiter par le canal, tandis que le Kenya et la Tanzanie en dépendent respectivement à hauteur de 15% et 10%. Le Soudan est le plus exposé, avec environ 34% de son volume commercial traversant le canal.
Alors que les prix de l'énergie flambent en raison de l'interruption des transits de gaz, l'Europe est directement touchée, mettant en péril son approvisionnement et augmentant les prix de l'énergie. La crise risque de se propager aux prix mondiaux des denrées alimentaires, compromettant la sécurité alimentaire mondiale, les perturbations des expéditions de céréales menaçant les consommateurs et impactant les producteurs.
Dans ce tumulte, la CNUCED avertit que les perturbations prolongées pourraient non seulement entraîner une hausse des coûts et de l'inflation, mais aussi retarder les livraisons mondiales, accentuant les défis déjà présents dans les chaînes d'approvisionnement mondiales. La tempête en Mer Rouge pourrait bien être le catalyseur d'une nouvelle crise économique d'ampleur mondiale.
Dr Ange Ponou
Publié le 03/03/24 20:10
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