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Cette analyse de la banque mondiale ne reflète absolument pas la réalité.
L'Afrique subsaharienne est l'une des régions les moins touchées du monde.
L'Afrique est toujours observée à travers un prisme négatif.
 
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La Banque mondiale table désormais sur une contraction de 2,8% de la croissance en Afrique subsaharienne alors que la crise du covid-19 continue d'éprouver durement les économies de la région à l'instar de celles du monde entier.
Dans l'édition de juin 2020 des " Perspectives économiques " qui vient de paraître ce lundi 8 juin, l'institution décrit le contexte actuel en des termes sans équivoque : " l'Afrique subsaharienne a été ravagée par la pandémie de covid-19 et l'activité économique s'est effondrée au premier semestre de cette année ".
Une fois de plus, la région souffre de sa forte extraversion et sa trop grande dépendance aux matières premières au point de subir le contrecoup de la pandémie chez ses principaux partenaires commerciaux. En effet, le reflux de la demande de matières premières et l'effondrement des cours qui s'en suivent, les perturbations des chaînes d'approvisionnement, la baisse des voyages internationaux et des activités touristiques ont entamé le dynamisme de la région.
C'est le cas, entre autres, pour le Nigéria, l'Angola, le Ghana ou encore la RD Congo en ce qui concerne les matières premières minérales, mais également pour la Côte d'Ivoire, le Kenya et l'Ethiopie, grands pays exportateurs de matières premières agricoles.
Les dépréciations des monnaies, les " perturbations internes ", ainsi que l'inflation sont d'autres facteurs pénalisants pour la région.
Conséquence : " l'activité économique de la région devrait se contracter de 2,8 % en 2020, repli le plus fort jamais enregistré " ! Un repli de la croissance qui pourrait être encore plus important et faire basculer " des millions de personnes dans l'extrême pauvreté ".
Au Nigéria, la croissance devrait s'affaisser à -3,2% tandis qu'en Afrique du Sud, elle est attendue à -7,1%. La Côte d'Ivoire devrait enregistrer une croissance de 2,7% (6,9% en 2019) et le Sénégal, 1,3% (contre 5,3% en 2019).
Une croissance de 3,1% en 2021 sous certaines conditions
Toutefois, la croissance pourrait rebondir à 3,1%, à condition que " la pandémie recule au deuxième semestre de cette année " de manière générale et que la croissance reprenne chez les grands partenaires commerciaux de la zone, indique la Banque mondiale. Une perspective qui n'est cependant pas gagnée d'avance : " l'Afrique subsaharienne a d'énormes obstacles à surmonter pour maîtriser la pandémie compte tenu de la faible capacité des services de santé, du manque d'accès aux installations sanitaires de base et de la prévalence des activités économiques informelles dans une grande partie de la région. "
Aussi, l'institution pronostique-t-elle que " si la pandémie se poursuit et s'aggrave, la région tombera dans une récession encore plus profonde, avec des effets dévastateurs sur la santé et le bien-être de ses habitants ". Une situation qui devrait accroître la vulnérabilité de la région au surendettement, et ces pressions seront exacerbées par la nécessité d'emprunter pour financer des déficits budgétaires plus importants.
Ce scénario catastrophe pourrait alors bien avoir des conséquences plus désastreuses : " la montée du chômage, la baisse des revenus et d'éventuelles pénuries de produits essentiels pourraient être une source d'instabilité et peser sur l'activité économique longtemps après la fin de la pandémie ", prévient la banque mondiale.
 
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