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En septembre dernier, la Côte d'Ivoire se félicitait de l'une des plus importantes découvertes d'hydrocarbures au large de la côte ouest africaine ces toutes dernières années. D'un potentiel de 2 milliards de barils de pétrole brut et de 2 400 milliards pieds cube de gaz naturel, le gisement ‘'Baleine'' est une belle opportunité pour la première économie de l'UEMOA d'accélérer sa croissance et son développement. Mais encore faut-il que la Côte d'Ivoire parvienne à tirer parti de cette manne qui a souvent qui a fait figure de " malédiction " dans bien de pays en Afrique.
Au cours d'une interview accordée à la chaîne française France 24, Thomas CAMARA, le ministre ivoirien en charge du Pétrole, a apporté des précisions sur le partage des revenus de " Baleine " dont l'exploitation démarrera dès l'année 2023 pour sa première phase avant sa mise en valeur totale à partir de 2026.
Selon Thomas CAMARA, au cours de cette première phase, la Côte d'Ivoire se verra reverser " environ 15% de la production ". Un niveau de rémunération qui va nettement s'améliorer au cours de la seconde phase de développement. " C'est assez technique, mais on dira qu'après avoir couvert les coûts financiers et les coûts de production, la Côte d'Ivoire bénéficiera de 52% du profit d'une part, et d'autre part de 10% des 48% restants ", des ressources qui reviendront " directement aux caisses de l'Etat pour assurer le développement économique du pays pour le bonheur des populations ".
On peut bien imaginer que la firme ENI qui a supporté la quasi totalité (si ce n'est la totalité) des dépenses durant la phase exploratoire (recherche), voudra bien rentrer des fonds, sans compter les 11 milliards de dollars d'investissements qu'il faudra mobiliser et investir pour que le gisement soit entièrement opérationnel à partir de 2026. Un stade où le gouvernement espère une production journalière de " 75 000 à 100 barils par jour ".
" En 2026, on sera à plein régime et on espère maintenir ce régime pendant 20 à 30 ans de production " a fait savoir le ministre.
Au niveau du gaz naturel, Thomas CAMARA a confirmé le projet du gouvernement de l'utiliser entièrement pour la production électrique nationale. La Côte d'Ivoire produit en effet environ les trois quarts de son offre d'électricité à partir de centrales thermiques fonctionnant au gaz naturel. Et dans un pays où la demande d'électricité croît fortement, l'on a de quoi garantir l'approvisionnement des centrales pour de nombreuses années. A ce niveau, la Côte d'Ivoire a un grand avantage comparé à un pays comme le Nigéria où le gaz naturel est torché, c'est-à-dire brulé à l'air libre (la flamme que l'on aperçoit au-dessus des sites d'exploitation pétrolière). Une pratique polluante qui prive Abuja d'importantes sources d'énergie au point où les autorités ont décidé de changer la donne.
" Baleine ", rappelons-le, sera exploité par une joint-venture entre ENI et Petroci Holding, la société publique qui représente les intérêts de l'Etat ivoirien dans le secteur pétrolier.
 
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