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La perte de compétitivité de l'UEMOA est surtout due à la dépréciation des devises concurrentes, et non à une véritable appréciation du franc CFA. En diversifiant ses exportations et en améliorant sa productivité, l'UEMOA peut renforcer sa compétitivité sur la scène internationale malgré les défis monétaires actuels.
Bien cordialement,
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La perte de compétitivité des pays de l'UEMOA, débutée pour ce cycle depuis le premier trimestre 2023, s'est poursuivie au premier trimestre 2024. Ce qui s'est traduit par un taux de change effectif réel (TCER) qui a progressé de 13,3% en glissement annuel, après une hausse de 9% le trimestre précédent, selon les chiffres officiels.
Cette perte de compétitivité a notamment pour conséquence d'agir sur le dynamisme des exportations de l'Union, qui sont pourtant la principale source d'entrée de devises dans la zone.
A l'origine de cette perte continue de compétitivité qui dure maintenant 5 trimestres consécutifs, se trouve la forte appréciation du franc CFA, la monnaie commune des 8 pays de l'Union, par rapport à celles des principaux pays concurrents.
Ainsi, le franc CFA s'est apprécié de 187,7% par rapport au naira, de 65,9% par rapport à la livre turque, de 18,3% par rapport au cedi, de 7,6% par rapport au rand sud-africain et 6,3% par rapport au yuan chinois. Cette appréciation de la monnaie de l'Union a toutefois été atténuée par une dépréciation, en rythme annuel, par rapport au franc suisse (-4,3%) et à la livre sterling (-3,1%).
En conséquence, le taux de change effectif nominal, qui est le taux de change de la zone UEMOA, mesuré comme une somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires commerciaux et concurrents, a enregistré une appréciation de 17,8% au cours du premier trimestre 2024.
La perte de compétitivité de la zone UEMOA a en revanche été atténuée par un différentiel d'inflation favorable de 4,5 points de pourcentage. En effet, alors que le taux d'inflation dans l'Union est ressorti à 2,8% au premier trimestre 2024, il s'est établi à 7,4% en moyenne dans les pays partenaires et concurrents. En particulier, chez les partenaires environnants tels que le Nigéria et le Ghana, l'inflation est restée à des niveaux très élevés au cours du trimestre sous revue, se situant respectivement à 31,6% et 24,2%.
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