Voir tous les sujets |
0
 
Répondre
|
0
Dans le sillage du Burkina Faso, le Mali et le Niger réaffirment leur détermination à rompre définitivement les amas de la CEDEAO. En effet, ces deux Etats annoncent également le retrait du sceau de l'organisation régionale de leur passeport, assumant ainsi la perspective d'une rupture totale au profit de l'Alliance des Etats du Sahel (AES).
Après avoir officiellement annoncé leur retrait de la CEDEAO le 28 janvier dernier, les trois pays sahéliens (Burkina Faso, Mali et Niger) semblent tourner définitivement la page de leur réintégration dans cette organisation régionale en emboitant le pas au Burkina Faso par l'introduction de nouveaux passeports biométriques.
En effet, lors de la veille du premier anniversaire de la création de l'AES, ce dimanche 15 septembre, Assimi Goïta, chef de la junte malienne, a annoncé que "Dans les prochains jours, un nouveau passeport biométrique de l'AES sera mis en circulation dans le but d'harmoniser les documents de voyage dans notre espace commun et de faciliter la mobilité de nos citoyens à travers le monde".
Cette initiative s'inscrit dans une démarche entamée par Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso, qui a dévoilé le 3 septembre dernier un nouveau passeport biométrique burkinabé, dépourvu du logo et de la mention CEDEAO.
De facto, une fois ce passeport en circulation, toutes les conventions de libre circulation des biens et des personnes signées dans le cadre de la CEDEAO seront remises en cause. En théorie, la sortie de ces trois Etats de l'organisation ouest-africain devrait être officiellement acté en début d'année prochaine, si tant est-il qu'ils ont formellement saisi cette dernière à la suite de leur annonce du 28 janvier 2024.
Cet enthousiasme à rompre avec la CEDEAO pourrait s'expliquer par le fait que les pays de l'AES demeurent toujours sous la couche des conventions signées avec l'UEMOA, qui lui facilitent les échanges économiques avec une zone qui regroupes leurs principaux partenaires commerciaux.
DONGO Henri
 
Répondre
|