BRVM: Perspectives en 2019

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xbationo xbationo
24/01/2019 10:42:07
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A l'attention des petits investisseurs de la BRVM : En fin 2017, il y a eu une tentative de provoquer un krach à la BRVM mais elle a échoué. En fin 2018, il y a encore eu une tentative de provoquer un krach à la BRVM mais elle a aussi échoué. On parle de krach boursier quand du fait de la baisse continue des prix des actions, une bonne partie des investisseurs capitulent et se mettent à vendre dans la panique de grosses quantités d'actions de sorte que le nombre des ordres de vente va dépasser le nombre des ordres d'achat provoquant une dégringolade des prix accompagnée de gros volumes. C'est le scénario idéal dont rêvent les poids lourds de la bourse qui se mettent alors à acheter moins cher des actions de sociétés ayant des fondamentaux solides. Quand le krach se produit, il est immédiatement suivi d'une très forte remontée de la bourse. La relative remontée de certains cours observée entre temps n'était qu'une pause avant une autre tentative qui se prépare(c'était juste le calme avant une autre tempête).
Tous les poids lourds(les vrais maîtres de la BRVM) avaient vendu la majorité de leurs actions quand la bourse était au sommet et il leur faut racheter moins cher avant qu'une autre remontée ne soit possible. Ils ne peuvent pas faire monter le prix d'une action dont ils ne contrôlent pas une bonne partie du flottant. La condition pour que la bourse monte est que tous les poids lourds aient fini d'acheter les quantités de chaque action dont ils ont besoin. Personne à part eux, ne peut savoir avec certitude quand la bourse va commencer à remonter de façon franche. C'est pour cela il est important d'acheter les meilleures actions en même temps qu'eux, pendant que leurs prix sont encore bas, plutôt que de les vendre. Tous ceux qui vendent actuellement leurs meilleures actions sont ceux qui vont rater le train de la prochaine hausse qui arrivera tôt ou tard.
  
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xbationo xbationo
24/01/2019 10:42:07
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Après 3 années de baisses consécutives, le marché boursier ouvre l’année 2019 avec des doutes mais aussi des espoirs de reprises. Il est encore trop tôt pour prédire que le mouvement baissier entamé depuis l’année 2016 va s’estomper en 2019 même si pour 57% des analystes financiers et gestionnaires de portefeuille du marché que nous avons interrogé, l’indice BRVM COMPOSITE pourrait terminer en territoire positif cette année.

Le contexte étant certes pénible pour les anciens investisseurs mais il est propice pour les nouveaux et surtout pour les chasseurs de bonnes opportunités. Sur le plan économique, la dynamique de croissance dans la zone de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a positivement impacté en 2018 les entreprises cotées à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).

Les sociétés publieront sur le premier semestre 2019 (les premières en février) les résultats de l’exercice 2018. La qualité des résultats et les niveaux de dividendes à distribuer seront déterminants pour consoler les investisseurs qui détiennent certaines actions dont la valeur a baissé mais aussi attiser l’intérêt d’autres investisseurs.

La performance de la majeure partie des sociétés cotées ne sera donc pas ébranlée, exceptée celle des sociétés agricoles dont l’affaissement des cours des matières premières sur les marchés internationaux entrainera une forte contraction des résultats à fin 2018 comparés à ceux de l’exercice 2017.

Aussi, les banques ivoiriennes verront certes une progression de leur PNB (chiffres d’affaires) mais leurs bénéfices devraient se contracter, stressés par les provisions de leur exposition sur la société SAF-CACAO.

A l’inverse, les sociétés du secteur distribution sont à mettre sous surveillance positive, surtout la société CFAO MOTORS CI et les sociétés pétrolières qui ont publié des résultats semestriels encourageants.

Concernant l’activité sur l’exercice 2019, les sociétés seront amenées à publier les résultats du 1er semestre (1er et 3ème trimestre pour celles qui le souhaitent). Les résultats des banques ivoiriennes et ceux des sociétés agricoles devraient pouvoir se redresser.

Pour les investisseurs friands de dividende, le marché regorge de rendements élevés avec certaines valeurs dont les rendements frôlent 10% (contre ≈6% pour les obligations du marché). Des valeurs telles les BOA, les télécoms (SONATEL, ONATEL) sont à surveiller. La distribution de dividendes au moins similaires à ceux distribués sur l’exercice précédent conduira à une hausse des cours, de quoi rassurer les anciens investisseurs.

Par exemple, la société SONATEL SN a distribué sur l’exercice précédent, un dividende net par action (DNPA) de 1 500 FCFA, une distribution d’un DNPA au moins similaire à celui de l’exercice précédent pourrait faire passer son cours de 16 000 FCFA (rendement associé de 9,4%) à 25 000 FCFA (rendement net associé de 6%). Il faudrait également mettre sous surveillance la valeur ETIT. Les résultats du Groupe ECOBANK se sont redressés au fil des derniers trimestres. Les chasseurs d’opportunités pourraient se positionner sur une probable distribution de dividende et les déçus de ce titre attendront que cela soit effectif pour se positionner.

Par ailleurs, certains évènements sont à surveiller :

  • L’introduction en bourse effective de ORAGROUP qui devrait se faire au premier semestre et améliorer la capitalisation boursière du marché.
  • Le troisième compartiment destiné aux PME ayant été lancé en décembre 2017, certaines PME pourraient lancer des OPV au cours de l’année 2019.
  • La probable introduction en bourse de la société Orange Côte d’Ivoire. Le budget 2019 du gouvernement ivoirien prévoit une cession de la totalité des parts de l’état ivoirien dans cette société ; la cession envisagée sur la BRVM pourrait être effective cette année.

En synthèse, l’environnement macroéconomique des pays de l’UEMOA devrait rester favorable à l’activité des sociétés cotées au titre de l’année 2019. Quant aux investisseurs du marché, ils scruteront les nouveaux évènements (tels les IPO), les délais de publications associés à la qualité des résultats des sociétés cotées, le niveau des dividendes (avec des rendements qui devront être de loin supérieurs à ceux des taux obligataires), la situation sociopolitique au Sénégal (avec l’élection présidentielle de Février 2019) et celle de la Côte d’Ivoire (avec l’élection présidentielle d’octobre 2020).

Dally GOTTA


  
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