Moody’s détériore la perspective des banques africaines en 2020

Quand est il des banque de la zone UEMOA ?

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S'appuyant sur le ralentissement de l'économie mondiale, la dégradation du climat des affaires et les tensions commerciales qui rendent peu probables les perspectives d'une reprise de la croissance mondiale ; Moody's Investors Service a abaissé ce 05 décembre 2019, ses perspectives pour les banques africaines en 2020, les faisant passer de " stables " à " négatives ".

Cette détérioration de la perspective rattachée à l'activité bancaire en Afrique est imputable, par ailleurs, au niveau élevé de la dette publique alors que la croissance économique bien qu'encore robuste sur le continent, demeure inférieure à son potentiel.

A ce niveau, il est important de noter que l'activité des banques africaines continuera d'être fortement exposée à l'environnement opérationnel de leurs pays, ce qui lie et plafonne leurs profils de crédit à ceux de leurs gouvernants.

Le lien est donc évident pour Constantinos Kypreos, vice-président principal chez Moody's, pour qui " l'affaiblissement des conditions d'exploitation exerce des pressions sur la qualité du crédit des gouvernements, ce qui se répercute sur les banques en réduisant l'attractivité des affaires, en ralentissant la croissance du crédit et en augmentant le risque lié aux actifs ".

Ainsi, selon Moody's, le risque lié aux actifs demeurera élevé, en raison de l'augmentation des arriérés des gouvernements, de la forte concentration des prêts, des cadres juridiques favorables aux emprunteurs et de l'évolution constante des capacités de gestion des risques et de supervision.

Malgré ce sombre tableau, l'agence américaine de notation soutient que la plupart des banques africaines notées maintiennent des niveaux élevés en fonds propres, le financement et les liquidités en monnaie locale resteront solides dans la plupart des pays.

Elle soutient en outre que des disparités existent selon les régions. Ainsi, les banques d'Afrique du Sud, du Nigeria, de Tunisie et d'Angola seront confrontées aux plus grands défis ; tandis que les banques égyptiennes, marocaines, mauriciennes et kenyanes seront les plus solides.

En définitive, Moody's atteste qu'une amélioration pourrait avoir lieu si les gouvernants mettaient en œuvre des réformes structurelles et fournissaient un environnement plus favorable aux entreprises avec des institutions plus fortes qui soutiendraient une croissance économique plus dynamique.

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