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En Afrique subsaharienne, la marge budgétaire très réduite des pouvoirs publics rend difficile le financement des infrastructures par eux. Dans ces conditions, les investissements du secteur privé sont absolument nécessaires pour combler l'important besoin de financement en infrastructures de la région, évalué à environ 20% du PIB en 2020.
Cependant, les derniers chiffres publiés récemment par le Fonds monétaire international (FMI) n'abondent pas dans ce sens. En effet, selon l'institution financière internationale, le volume de financement des projets infrastructurels associant le secteur privé a nettement diminué au cours de la dernière décennie, passant notamment de 15 milliards de dollars en 2012 à 5 milliards de dollars en 2019, soit un effondrement de 66,67%, à la suite de l'effondrement des cours des produits de base.
Quant au nombre de projets effectivement réalisés dans les infrastructures, tant physiques (routes et électricité) que sociales (santé et éducation), il a drastiquement chuté de 48 à 20 sur la même période.
Voir aussi - Afrique : Les investissements en infrastructures ont chuté de 66% entre 2018 et 2020
Alors que, selon une récente étude du FMI, le secteur privé pourrait apporter chaque année des financements supplémentaires en faveur des infrastructures physiques et sociales équivalant à 3% du PIB de l'Afrique subsaharienne, ce qui représente environ 50 milliards de dollars par an (en considérant le PIB de 2020).
Qu'est ce qui entrave donc le financement du secteur privé dans les infrastructures en Afrique subsaharienne ?
Au-delà du fait que l'Afrique subsaharienne doit améliorer substantiellement son climat des affaires afin d'attirer les investisseurs privés et transformer le mode de financement de son développement, l'étude du FMI met en avant 3 risques majeurs qui entravent encore la mobilisation du financement privé dans la région.
Il s'agit tout d'abord du risque inhérent au projet, traduisant le fait que le nombre de projets qui sont réellement prêts pour l'investissement en Afrique, reste faible.
On a ensuite le risque monétaire qui symbolise la grande capacité de dépréciation des monnaies africaines, ce qui constitue une perte significative pour les investisseurs étrangers en cas de rapatriement de bénéfices.
Enfin, le risque de sortie qui représente pour un investisseur étranger le fait de ne pas pouvoir vendre ses participations dans un projet, en raison de l'étroitesse et du sous-développement des marchés financiers qui rendent difficile l'émission des parts.
Dr Ange Ponou
Publié le 17/06/21 16:29
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