Cameroun : Le bénéfice des sociétés publiques a chuté de 60% en 2022

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Au Cameroun, le résultat net global des entreprises et établissements publics s'est dégradé de 60% à 65,6 milliards FCFA en 2022, contre 164,5 milliards de FCFA en 2021, selon les données de la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques (CTR). Cette régression de la rentabilité est imputable à une contreperformance de certaines entités notamment la Cameroon Development Corporation (-15,5 milliards FCFA), PAMOL (-753 millions FCFA), Alucam (-7,9 milliards FCFA), SRC (-1 milliard FCFA contre un bénéfice de 27 millions en 2021), CSPH (-13 milliards en 2022 contre un gain de 4 milliards en 2021), Campost (-4,5 milliards contre 11,5 milliards de bénéfice en 2021) ; Camair Co (-13 milliards FCFA)…

Ces résultats négatifs viennent noyer les efforts de plusieurs autres entités qui continuent d'être rentables pour l'État. On peut citer entres autres la CNPS (76,2 milliards de bénéfice en 2022), la CRTV (334 millions FCFA), le Port Autonome de Douala (7,8 milliards FCFA), le Port Autonome de Kribi ( 3,7 milliards FCFA) , SCPD (2,7 milliards FCFA)...

Le chiffre d'affaires cumulé de toutes les entités relevant du portefeuille de l'État a, lui, augmenté de 1,96% en glissement annuel pour s'établir à plus de 1 515 milliards FCFA. Mais les entreprises publiques camerounaises restent fortement endettées. Au total, la dette globale représente 244,74% du chiffre d'affaires ce qui, selon le rapport, constitue un risque permanent pour l'État qui en est le garant en dernier ressort.

S'agissant de la valeur ajoutée consolidée, elle a reculé de -35 % en 2022 en raison d'une dégradation de -67 % dans les entreprises des secteur d'hydrocarbure/eau/électricité, de 27,05% dans le secteur Industrie/Commerce et de -16,47% dans le secteur poste/télécom/communication pour les plus significatifs. Cette dégradation a, cependant, été amortie par une croissance de 44,29% dans le secteur des établissements financiers. Les charges de personnel restent élevées et absorbent de manière globale 60% de la valeur ajoutée en 2022.

La contre performance des entreprises publiques camerounaises ne date pas d'aujourd'hui. Pour les rendre plus compétitives, l'État camerounais a institué la signature de contrats de performances avec chacune d'entre-elle. En, clair, l'Etat et chaque entité vont convenir, sur une période donnée (3 à cinq 5 ans, en fonction des objectifs de la politique sectorielle), des objectifs de performance qui peuvent être opérationnels, techniques, économiques et/ou financiers en fonction de la nature de la structure. Les modalités d'évaluation des résultats sont également fixées par chacune des parties.

Le rapport de la CTR renseigne que trois entreprises publiques ayant préalablement fait l'objet d'études diagnostics ont été retenues comme pilotes pour le démarrage de ce processus de contractualisation. Il s'agit de CICAM, CAMAIR-Co et PAD.

La Rédaction

Publié le 05/01/24 07:00

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