CEMAC : Le Cameroun prévoit emprunter 825 milliards FCFA en 2023 sur le marché des titres publics

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Pour financer une partie de son déficit budgétaire en 2023, le trésor public camerounais va solliciter le marché des titres publics de la BEAC, la banque centrale de la région. Le pays va tenter de mobiliser une enveloppe globale de 825 milliards FCFA (environ 1,3 milliard de dollars) auprès des investisseurs dont 375 milliards en bons du trésor assimilables (BTA) de 13, 26 et 52 semaines. Les 450 milliards FCFA restants seront sollicités via des Obligations du trésor assimilables (OTA) qui sont des titres de créances à moyen ou long terme. La maturité ici alternera entre 5 ans et 10 ans. Les émissions devraient se faire tous les mois de l'année avec un pic en juin où le pays va solliciter 250 milliards FCFA.

Sur l'enveloppe captée, le Cameroun entend affecter 431,20 milliards FCFA pour rembourser de précédentes dettes contractées sur ce même marché afin de garder intact sa solvabilité auprès des investisseurs locaux. Les dettes à rembourser sont essentiellement des BTA arrivés à échéance ou proche. La première échéance est d'ailleurs prévue pour ce mois de janvier au cours duquel le pays est attendu avec un paiement de 83 milliards FCFA.

En dehors du Cameroun, les autres pays de la CEMAC ont également prévu mobiliser d'importantes ressources sur le marché de la BEAC. Selon leurs calendriers prévisionnels respectifs, le Congo et le Gabon prévoient vont solliciter respectivement 530 milliards FCFA et 794,5 milliards FCFA en 2023. La Guinée Équatoriale, elle, table sur 104 milliards FCFA sur les 3 premiers mois de l'année.

Lancé en 2011, le marché des titres publics de la BEAC est aujourd'hui une source endogène de mobilisation de l'épargne et une alternative crédible au financement interne des économies en complément aux ressources en devises. Exclusivement dédié aux États, il concentre aujourd'hui près de 5 300 milliards FCFA d'encours de dettes. Le mécanisme de remboursement est assuré par la BEAC, ce qui justifie qu'aucun défaut n'a encore été enregistré. Toutefois, la concentration de ces dettes sur les banques menace la stabilité de ce marché sur le long terme, d'où la nécessité de rendre plus dynamique le marché secondaire, celui auquel ont accès les personnes physiques.

Fernand Ghokeng

La Rédaction

Publié le 17/01/23 15:03

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