Côte d’Ivoire : Le phénomène climatique El Niño se précise

La Côte d'Ivoire est en proie depuis le mois de janvier à une vague de chaleur assorties de déficits pluviométriques ressentie par tous, sur le territoire national. Selon une note explicative de la SODEXAM, l'agence publique d'exploitation météorologique, il s'agit de répercutions du phénomène climatique El Niño (phénomène caractérisé par des températures anormalement élevées de l'eau dans la partie est de l'océan Pacifique Sud), qui s'est signalé depuis les mois de mars et avril 2023.

‘'Cette vague de chaleur sur l'ensemble du territoire est due essentiellement aux rayonnements solaires et à la forte remontée des vents humides de façon précoce sur le pays'', souligne la SODEXAM, qui note par ailleurs que cette situation va s'étendre jusqu'au mois de mars 2024, où un pic de chaleur est attendu en Côte d'Ivoire.

Au mois de janvier 2024, la température de 34,5°C enregistrée a été largement supérieure à la moyenne dans le pays qui est de 33,2°C. Ce mois de janvier 2024 a été le 3^ème mois le plus chaud derrière celui de 2019 (1^er) et de 2017 (2^ème), de tous les mois depuis 1961 en Côte d'Ivoire, renseigne la note explicative.

La vague de chaleur sur le Sud de la Côte d'Ivoire résulte de deux principaux facteurs. Il s'agit d'une part, du réchauffement anormal de la surface de l'Océan du golfe de Guinée, en plus du rayonnement solaire direct arrivant perpendiculairement sur la zone, et d'autre part, des vents de mousson sensés ramener sur le Sud du pays des vents relativement froids provenant de l'océan Atlantique pour adoucir les températures devenant relativement chaudes, explique la SODEXAM.

Conséquences sur le plan économique

Sur le plan économique, notamment au niveau de l'agriculture, les effets du phénomène se font déjà sentir sur la production cacaoyère qui devrait enregistrer une baisse de 25%, selon le conseil du café-cacao, le régulateur de la filière. Une situation qui contribue à une forte hausse des cours sur le marché international. Également les effets devraient se faire sentir sur les autres filières agricoles aussi industrielles que vivrières, ce qui devrait entretenir l'inflation sur le marché local.

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Il faut relever que dans une précédente note, la SODEXAM avait alerté sur une affectation des niveaux d'eau des barrages hydroélectriques dans le pays, pouvant entraîner une baisse de la fourniture de l'électricité et conduire à des délestages.  

Cette période de canicule qui sévit en Côte d'Ivoire peut avoir pour conséquences, la déshydratation, l'hyperthermie et des coups de chaleur pour les personnes sensibles, souffrant de maladies de peaux, enfants et personnes âgées. Il est donc conseillé de ne pas s'exposer à l'air ambiant et boire beaucoup d'eau, pour se prémunir.

Narcisse Angan

Publié le 19/02/24 16:46