Sénégal/Présidentielle : Que proposent les ténors Amadou Bâ et Khalifa Sall ?

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L'un est inspecteur des impôts, l'autre enseignant de formation. Cependant, ils ont des trajectoires politiques intéressantes qui leur ont permis d'accéder à d'importants postes nominatifs ou électifs. Zoom sur les offres des géants politiques Amadou Bâ et Khalifa Sall, alliés aux premières heures de l'arrivée au pouvoir  de Macky Sall et adversaires aujourd'hui.

Amadou Bâ promet plus d'un million d'emploi d'ici 2028

Au Sénégal, Amadou Bâ a occupé les postes de ministre de l'Économie et des Finances, de ministre des Affaires étrangères avant de devenir premier ministre. Choisi comme candidat par le président Macky Sall, il compte, une fois élu, accélérer " la transformation structurelle de l'économie et accélérer la croissance " pour construire une économie compétitive, inclusive, résiliente et génératrice d'emplois décents avec plus d'un million d'emplois à créer d'ici à 2028.

Pour cela, le candidat prévoit, selon son programme, d'activer les investissements dans les secteurs clés tels que l'agriculture, l'industrie, les infrastructures et les énergies renouvelables en vue de favoriser une croissance économique soutenue. En outre, le porte-flambeau de la coalition Benno Yakaar promet de miser sur la richesse humaine, en " valorisant le capital humain et en assurant la protection sociale et le développement durable " en vue de renforcer la résilience des communautés face aux risques de catastrophes.

Amadou Bâ compte également œuvrer pour une souveraineté renforcée dans tous les domaines : alimentaire, politique, économique, numérique, scientifique, pharmaceutique, sanitaire etc. Les ressources énergétiques, promet-il, seront exploitées dans le respect de l'environnement. Ainsi, selon lui, les citoyens accèderont à l'eau, l'énergie verte, une alimentation saine, la connexion très haut débit, une éducation de qualité, des emplois dignes et décents, la santé, le logement, les loisirs.

Il envisage dans le même temps 13 réformes qui ont pour ambition d'introduire des ruptures dans l'environnement économique, juridique et institutionnel. Elles concernent l'environnement des affaires et des investissements, le financement de l'économie, le renforcement des capacités de l'État, l'intelligence artificielle et l'économie numérique ainsi que le capital humain et le développement territorial.

Khalifa Sall compte consacrer 1 000 milliards FCFA par an au secteur agricole

Ancien maire de Dakar, Khalifa Sall a raté la présidentielle de 2019 puisqu'étant à l'époque  en prison. Âgé de 67 ans, 2024 sera sans doute l'une de ses dernières chances. Dans son programme, il dégage l'objectif de redresser l'économie du pays après les effets néfastes de mondialisation.

Il compte s'appuyer en priorité sur l'agriculture, l'élevage et la pêche qui bénéficieront selon lui d'investissements massifs de l'Etat avec l'objectif d'améliorer leur productivité et d'assurer la souveraineté alimentaire. À côté, Khalifa Sall promet de lancer un plan national d'industrialisation en établissant une articulation fonctionnelle entre l'industrie et le secteur primaire afin de favoriser la transformation des productions agricoles, pastorales, halieutiques, avicoles et forestières et en adossant l'industrie sur l'artisanat et la petite manufacture.

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Le candidat promet aux Sénégalais de prendre des mesures de baisse des coûts de production et d'allégement de charges pour soutenir la compétitivité des entreprises, PME et PMI comprises. Cette nouvelle orientation permettra d'après lui, ''à notre pays de bâtir une économie dynamique, diversifiée, portée par le secteur productif national et capable de produire une croissance partagée et de créer des emplois''.

Au plan budgétaire, Khalifa Sall entend mettre en place un processus transparent et inclusif de préparation et d'exécution du budget à travers la mise en œuvre intégrale des réformes introduites par les nouvelles directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques au sein de l'UEMOA. Il ambitionne également de définir un nouveau format de présentation des lois de finances qui permet au parlement de disposer de toutes les informations financières sur la gestion des entités publiques (État central, organismes publics).

Pour ce qui est de l'agriculture, Khalifa Sall compte consacrer chaque année au moins 1 000 milliards FCFA au secteur primaire pour la mise en œuvre des politiques d'accès aux ressources (eau, terre, matériels, semences, intrants, crédits). Tout en formalisant la profession d'agriculteur, d'éleveur et de pêcheur en les dotant d'un statut et d'un système de protection sociale.

Mouhamadou Dieng

Publié le 13/03/24 10:10

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