UMOA : La Guinée-Bissau détient la part de créances douteuses la plus élevée devant le Bénin et le Togo

                                                  Vue d'une rue en Guinée-Bissau

Les établissements de crédits en Guinée-Bissau doivent sérieusement avoir des soucis à se faire. En effet, sur un encours global de crédit de 170,5 milliards FCFA octroyé par les banques de ce pays, le niveau des créances en souffrance s'est établi à 43,3 milliards FCFA en 2019, soit un taux de dégradation du portefeuille de crédits de 25,4% ; qui est par ailleurs le plus élevé de l'Union.

Voir aussi - UMOA : Plus de 2 800 milliards FCFA de crédits en souffrance à fin décembre 2019

Dans la même veine, on retrouve le Bénin avec un taux de dégradation brut du portefeuille de crédits de 17,7%, suivi du Niger avec 16,1%, du Togo (15,6%) et du Sénégal (13,9%).

A l'inverse, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Mali présentent une meilleure qualité de leurs portefeuilles de crédits avec des taux de dégradation bruts respectifs de 7,7% ; 8,6% et 10,5%.

Niveau des créances en souffrance des banques dans chaque pays de l'Union en 2019

                                                                                                                   Source : BCEAO

Concernant les provisions constituées pour faire face à ces risques d'impayés, on note que les provisions constituées au Togo assurent le taux de couverture des créances en souffrance le plus élevé de l'UMOA et il est ressorti à 75%, juste devant la Côte d'Ivoire (69,6%) et le Burkina Faso (68,7%).

Avec un niveau de provisions de 457,7 milliards FCFA en 2019, le taux de couverture des crédits en souffrance au Sénégal s'est établi à 62%.

Dr Ange Ponou

Publié le 04/03/20 18:08