Côte d’Ivoire : Le gouvernement prend des mesures pour contrer la cher

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folly folly
06/03/2022 03:53:50
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IL EST TEMPS DE SAVOIR ANTICIPER LES CRISES.
  
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folly folly
06/03/2022 03:53:50
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Suite à la grogne des consommateurs face à la hausse des prix de certains produits de base ces derniers temps et après de multiples concertations avec différents acteurs de la société civile, le gouvernement a dans un communiqué officiel publié ce 4 mars, adopté 9 mesures visant à préserver le pouvoir d'achat des Ivoiriens.

Il s'agit notamment de la " subvention partielle des prix des produits pétroliers, notamment le gasoil, pour éviter l'impact sur le coût de la vie, pour un montant d'environ 55 milliards, de janvier à mars 2022 ". Depuis le mois de février, le prix du litre du gasoil a été maintenu à 615 FCFA à la pompe contrairement au Super sans plomb qui est passé de 615 à 635 FCFA.

La seconde mesure porte sur " le plafonnement sur une période de 3 mois, des prix de l'huile de palme raffinée, du sucre, du lait, du riz, de la tomate concentrée, de la viande de bœuf et des pâtes alimentaires ". Il faut signaler que d'après l'enquête terrain de Sikafinance le 24 février, l'huile, le lait, le riz, le kilogramme de bœuf, les produits d'assaisonnement culinaire, etc., ont connu une augmentation de prix sur les marchés. Par exemple la bouteille d'huile raffinée de 90 Cl qui affichait dans des supermarchés à Adjamé ou Marcory entre 900 à 1 000 FCFA est maintenant passée à 1 150 FCFA, quand celle de 1,5 litre est passée de 1 600 à plus de 1 700 FCFA voire plus. Sur les marchés traditionnels ou dans les boutiques de quartiers par contre, cette bouteille de 90 Cl se vend entre 1 150 à 1 350 FCFA et de 1 700 à 1 900 FCFA pour la bouteille de 1,5 litre presqu'introuvable.

Voir aussi - Quand les prix des produits alimentaires flambent sur les marchés abidjanais

Le 3e et 4e point touche respectivement à " l'élargissement de la liste des produits de grande consommation et services, dont les prix sont réglementés " et  " l'instauration du principe de l'information préalable et de concertation, avant toute augmentation de prix des denrées de grande consommation, pour une période de 6 mois ". Ces deux points figuraient sur la liste des doléances des organisations des consommateurs lors de leur récente rencontre avec les autorités.

La 5e mesure du gouvernement concerne " La soumission à autorisation des exportations de produits vivriers de grande consommation, notamment la banane plantain, le manioc et dérivés (Attiéké, Placali,…), l'igname, le riz local afin de garantir la desserte des marchés intérieurs ".

Poursuivant au 6e point, il est prévu " l'allocation d'un appui financier aux acteurs du vivrier, afin de faciliter l'approvisionnement des marchés ". En effet, les acteurs du vivrier éprouvent beaucoup de difficultés liées à la logistique pour l'écoulement des denrées alimentaires sur les marchés. Et pour faciliter le transfert du vivrier des zones rurales vers les zones urbaines, les autorités Ivoiriennes ont pris la décision au point 7 du " démantèlement immédiat des barrages routiers illégaux et information des acteurs économiques et des populations sur les barrages réguliers ".

Le gouvernement a également décidé comme 8e disposition ce qui s'apparenterait à un cadre de dialogue permanent avec les consommateurs " d'intensifier la communication, en vue d'informer les consommateurs sur les prix pratiqués, la disponibilité des produits de grande consommation et l'évolution des cours des produits et intrants sur le marché international ".

Enfin, en vue d'éviter certains abus dans la fixation des prix sur les marchés, il a été arrêté au dernier point " le renforcement de la surveillance du respect de l'affichage et des prix des produits réglementés ".

Voir aussi - Sénégal : 50 milliards FCFA de subvention pour enrayer la hausse des prix de 3 denrées

Par ailleurs, selon les explications du gouvernement, la flambée des prix de certains produits sur le marché est due à certains facteurs externes, dont la hausse à l'échelle internationale du coût du transport maritime et le prix du baril du pétrole qui a franchi la barre des 100 dollars fin février. Au niveau interne, la faible pluviométrie et le retard des pluies ont été défavorables au rendement de la production vivrière et amenuisant par conséquent l'offre des denrées sur les marchés. L'Etat s'est ainsi engagé à maintenir une veille et poursuivre la concertation avec l'ensemble des acteurs, pour une application effective de ces 9 mesures fortes.

Signalons que ces mesures gouvernementales similaires de lutte contre la vie chère ont été prises dans certains pays de la sous région, dont le Sénégal.

 


  
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