Cameroun/Côte d’Ivoire : Les défis qui attendent les nouveaux dirigean

normal que MTN soit a la traine sur le segment MOMO car honntement ne pas pouvoir scanner et payer comme cela se fait avec ses concurrents decourage un peu son utilisation.

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Le groupe MTN a officialisé ce 18 décembre 2024, la nomination de nouveaux dirigeants à la tête de ses filiales ivoirienne et camerounaise, les deux plus importantes de la zone Franc. Ainsi, Mitwa Ng'ambi qui était jusqu'ici à la tête de MTN Cameroon prendra, dès le 1er mars 2025, les commandes de MTN Côte d'Ivoire, en remplacement de Djibril Ouattara. Au Cameroun, c'est Wanda Matandela, l'actuel chief commercial operations officer chez MTN South Africa, qui succèdera à Mitwa Ng'ambi.

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L'opérateur a indiqué que ces changements clés visaient à "assurer la succession, l'exécution opérationnelle et l'avancement de la stratégie Ambition 2025". Bien que jouissant d'une solide expérience à MTN et dans le secteur des télécoms en particulier, les nouveaux promus auront d'importants défis à relever en vue de consolider sa croissance sur ces marchés respectifs. Le groupe a d'ailleurs révélé récemment qu'il comptait investir 300 millions USD dans chacun de ces pays pour renforcer ses opérations.

En Côte d'Ivoire, reconquérir le marché du mobile Money

Premier marché de MTN dans les pays francophones d'Afrique de l'Ouest et du Centre avec un chiffre d'affaires de 329 milliards FCFA en 2023 et un bénéfice de 108 milliards FCFA, la Côte d'Ivoire est un véritable relais de croissance pour le groupe sud-africain dans la région. Avec 17,3 millions d'utilisateurs mobiles, MTN est le 2e plus gros opérateur du pays derrière Orange (26 millions) et Wave Africa (10,3 millions).

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Toutefois, MTN reconnaît que sa filiale traverse un contexte "difficile" exacerbé par "une concurrence accrue au niveau des prix". Outre la consolidation des acquis sur le segment mobile (voix, sms et internet), Miwa Ng'ambi aura pour principal challenge de revigorer MTN sur le Mobile Money (MoMo), un segment où l'opérateur est très clairement en perte de vitesse. En Côte d'Ivoire, ces dernières années, l'activité de MoMo est devenue très concurrentielle, notamment depuis l'entrée en scène de Wave qui a bouleversé le marché avec des faibles tarifs. En 2023, le nombre d'utilisateurs de mobile money de MTN a diminué de près de 30% à 4,8 millions de personnes, tandis que le chiffre d'affaires a stagné à 3 milliards FCFA.

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Avant son poste au Cameroun, Mitwa Ng'ambi était DG de MTN Rwanda, où elle a dirigé avec succès le renouvellement de la licence de l'entreprise et a piloté sa croissance et sa cotation à la Bourse du Rwanda. Auparavant, elle a occupé des postes de direction chez Airtel Tigo au Ghana et Tigo au Sénégal. Une expérience qui lui servira sans doute pour relever son nouveau challenge.

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Au Cameroun, le casse-tête Danpullo

Au niveau du Cameroun, où il est présent depuis bientôt 25 ans, MTN semble afficher une bien meilleure forme. L'opérateur revendique le leadership du marché des télécoms avec un parc d'abonnés mobiles de 11,503 millions de personnes, 5 millions d'utilisateurs sur le Mobile money et environ 2 millions d'utilisateurs sur sa plateforme Ayoba. Wanda Matandela aura donc la charge de conforter ce leadership, notamment en améliorant la qualité de réseau qui a été fortement détérioré ces derniers mois. L'investissement de 300 millions de dollars récemment annoncé par Ralph Mupita, PDG du groupe MTN, devrait permettre à l'opérateur d'améliorer la qualité de ses services. MTN ambitionne également de devenir le premier opérateur 5G du pays, un défi qui est encore bloqué par l'inexistence d'un cadre juridique en la matière.

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Mais le principal caillou dans la chaussure de Wanda Matandela dès sa prise de fonction au Cameroun le 1er mars 2025, sera Ahmadou Baba Danpullo. Le milliardaire camerounais a obtenu depuis septembre 2022 de la justice, le blocage des comptes de MTN au Cameroun en représailles à ses déboires judiciaires en Afrique du Sud. Depuis lors, la société traverse une période assez délicate où elle est contrainte de recourir à l'endettement pour financer son exploitation. Dans un communiqué, Mitwa Ng'ambi n'excluait pas que cette affaire plombe durablement les activités de l'opérateur dans le pays, appelant les autorités camerounaises à la rescousse. Wanda Matandela saura t-il mieux plaider la cause de la société et trouver un accord pour libérer ces fonds qui se chiffrent à 144 milliards FCFA ? Fort de plus de 20 ans d'expérience, dont plus de 13 ans dans les télécommunications, il a occupé des postes stratégiques dans les secteurs des biens de grande consommation et des services financiers.

Cédrick JIONGO

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