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Yaoundé, la capitale du Cameroun, a récemment abrité des assises qui ont abouti à la création d'une alliance centre-africaine des marchés du carbone et de la finance climatique. Le projet a été initié par la BDEAC, la Banque de développement des États de l'Afrique centrale, en partenariat avec l'Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD).
L'alliance regroupe les pays de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) et a pour objectif principal de renforcer leur participation dans les mécanismes de financements internationaux, et de façon particulière à travers les marchés carbone.
Voir aussi - Le Cameroun envisage la mise en place d'une taxe carbone en 2024
L'Afrique centrale regorge, en effet, la forêt du bassin du Congo présenté comme l'un des plus grands puits de carbone au monde. Elle s'étend sur une surface de 298 millions d'hectares et absorbe environ 600 millions de tonnes de CO2 par an selon les dernières estimations. Pourtant les pays qui concentrent ce vaste potentiel (Cameroun, République centrafricaine, RDC, Guinée équatoriale, Gabon et République du Congo) peinent à en tirer véritablement profit soit parce qu'elles évoluent en rang dispersés mais surtout parce que plusieurs ne sont pas au fait des niches financières adossées à la préservation de cette biodiversité.
L'enjeu de l'alliance est donc d'élaborer une approche concertée pour valoriser ce potentiel qui pourraient permettre aux pays concernés de couvrir une bonne partie de leurs besoins de financements. Les estimations des montants escomptés n'ont pas été dévoilés.
"Les pays du bassin du Congo ne parviennent pas encore à faire évoluer le cadre légal, institutionnel et réglementaire tant au niveau national que sous-régional. Or, une telle évolution est un préalable au développement et à l'animation du marché du crédit carbone dans notre sous-région. Face à ce gisement d'opportunités, la BDEAC, comme instrument de financement et de développement en Afrique centrale voudrait, dans le cadre de ses missions régaliennes, et conformément à son plan stratégique 2023-2027, se positionner comme le principal acteur de coordination, d'identification et d'échanges des crédits carbone dans la sous-région ", a déclaré le camerounais Dieudonné Evou Mekou, le président de cette institution financière sous régionale.
Précisons que les travaux de Yaoundé ont bénéficié d'un partage d'expérience des d'alliances pour les marchés du carbone et la finance climat d'Afrique de l'Ouest et de l'Est.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 02/02/24 16:07
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