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Au Cameroun, le Président Paul Biya a signé le 30 août dernier, la circulaire relative à la préparation du budget de l'État pour l'exercice 2024. Dans ce texte qui fixe les orientations générales de la politique budgétaire pour le prochain exercice, le président camerounais prescrit à son gouvernement d'optimiser la collecte des recettes internes à travers l'élargissement de l'assiette fiscale.
L'un des leviers que le chef de l'État veut activer , c'est celui de la fiscalité environnementale. Paul Biya a, à cet effet, prescrit à son gouvernement d'envisager pour 2024 l'institution d'une taxe carbone. Il s'agit d'un impôt environnemental dont le montant varie en fonction de la quantité des émissions de CO2 lors de la consommation d'un bien, d'un service ou encore d'une ressource.
Le principe est simple : plus un produit émet de gaz à effet de serre (ou d'équivalents CO2) plus il est taxé. Cette taxe, dont la vocation première est d'inciter les entreprises et les consommateurs à aller vers des modes de production et de consommations moins polluants peut être payée en amont sur l'utilisation des énergies fossiles, ou en aval par le consommateur.
Les modalités y afférentes seront sans doute déclinées dans le projet de loi qui sera soumis à l'appréciation des parlementaires en novembre prochain. Au-delà de contribuer à préserver l'environnement, cette taxe pourrait contribuer à renflouer un peu plus les caisses de la première économie de la CEMAC qui en a grand besoin dans un contexte de durcissement des conditions financières à l'international et à l'échelle régionale.
Pour le président camerounais, l'institution de cet impôt rentre "en droite ligne des engagements internationaux souscrits par le Cameroun. Au sortir de la Cop 21 à Paris, le Cameroun avait pris l'engagement, dans un effort mondial visant à restaurer 150 millions d'hectares de terres dégradées et déboisées, de réduire ses émissions de carbone de 32% d'ici 2035. Un engagement qui sera difficile à tenir selon le think tank sud-africain ISS Africa. Dans un rapport paru en septembre 2022, le groupe de réflexion indiquait que le pays multiplierait par 4 ses émissions de carbone en raison d'une forte activité des producteurs de ciment et des combustibles fossiles.
Cédrick Jiongo
La Rédaction
Publié le 01/09/23 16:00
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