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C'est un rebondissement dont le président de la BAD, Akinwumi Adesina, se serait bien passé alors qu'il se prépare à rempiler pour un second mandat à la tête de l'institution, étant seul candidat en lice. Après que le comité d'éthique, une instance interne, l'ait lavé de tout soupçon à la suite de graves accusations sur sa gouvernance émanant d'un groupe anonyme d'employés de la Banque, il ne restait plus qu'au conseil des gouverneurs (représentant des actionnaires) d'apporter sa caution aux conclusions de cette enquête et mettre un terme à cette affaire embarrassante. Mais c'était sans compter les Etats-Unis, l'un des principaux actionnaires de la Banque.
Ainsi, à la requête de Kaba Nialé, la ministre ivoirienne du Plan et du Développement et présidente du conseil des gouverneurs, demandant à ses homologues d'adopter les résolutions de l'enquête du comité d'éthique qui avait en mai dernier blanchi Akinwumi Adesina, le gouvernement américain a répondu par une fin de non-recevoir.
Dans un courrier adressé à la ministre ivoirienne ce 22 mai, Steven Mnuchin, secrétaire d'Etat américain au trésor, a exprimé sa désapprobation des conclusions du rapport du comité d'éthique qui, selon lui, a " totalement exonéré " le président de la BAD.
Nous avons de profondes réserves quant à l'intégrité du processus du comité " et " nous vous exhortons à ouvrir une enquête approfondie sur les allégations en utilisant les services d'un enquêteur extérieur indépendant de haut niveau professionnel " a notamment fait savoir Steven Mnuchin dans sa lettre, cité par Bloomberg.
" Compte tenu de la portée, de la gravité et du détail de ces allégations contre le seul candidat à la direction d'une banque au cours des cinq prochaines années, nous pensons qu'une enquête plus approfondie est nécessaire pour garantir que le président de la BAD bénéficie d'un large soutien, de la confiance et d'un mandat clair des actionnaires ", a-t-il suggéré.
C'est en début d'année qu'avait éclaté l'affaire à la suite d'accusations d'un groupe d'employés de la BAD qui avait saisi les gouverneurs de l'institution panafricaine. Ces lanceurs d'alerte soutenaient, dans une note d'une quinzaine de pages, que le président de la BAD ne se conformait pas aux procédures internes de gestion et favorisait ses proches dans les nominations et recrutements, en l'occurrence ses compatriotes nigérians.
Le président de la BAD est notamment accusé d'avoir recruté de hauts cadres mêlés à des affaires de corruption et qui ont été par la suite remerciés avec des bons de sortie dorés. Ou encore, il est soupçonné d'enrichissement illicite pour avoir utilisé les ressources de la Banque à des fins personnelles.
Des allégations que Takuji Yano, administrateur du Japon et président du comité d'éthique, avait qualifié dans son rapport de " non fondées, non corroborées et non étayées ".
Jean Mermoz Konandi
Publié le 25/05/20 08:53
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