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Á fin octobre, le taux d'inflation annuel est ressorti à 7,7% au Cameroun soit un niveau quasi-stable par rapport au pic de 7,8% atteint en mai dernier, rapporte l'Institut national de la statistique. Très largement au-dessus du seuil de 3% fixé dans la CEMAC, le rythme de progression des prix des biens et services dans le pays se maintient ainsi au niveau le plus élevé depuis 1995, soit exactement 28 ans.
Cette flambée provient essentiellement des produits alimentaires dont les prix ont augmenté de 12,3% sur un an glissant. On peut citer entre autres, le pain et les céréales(+10,7%) ; les poissons et fruits de mer(+11,3%) ; le lait, fromage et œufs(+11%) ; légumes(+19,8%) ; huiles et graisses(12,5%). Le coût du transport a également progressé de 12,6% par rapport à l'année dernière, consécutivement au réajustement des prix du carburant à la pompe opéré en février 2023.
La dynamique inflationniste au Cameroun reste grandement influencée par le conflit opposant l'Ukraine à la Russie et les effets persistants de la pandémie de la Covid-19 qui ont perturbé les circuits d'approvisionnement mondiaux. Mais l'INS rapporte qu'en octobre dernier, plusieurs facteurs internes ont également alimenté la hausse des prix, notamment la réduction des subventions sur les prix des hydrocarbures, les perturbations climatiques et les défis sécuritaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Résultat des courses, les prix des produits locaux ont bondi de 8,4 % contre 5,8% pour les produits issus des importations.
Vers un nouveau resserrement de la politique monétaire ?
En guise de perspectives, l'INS anticipe sur un léger repli des tensions inflationnistes à 7,3% d'ici la fin de l'année, mais conditionne cela par l'absence de nouveaux chocs, une baisse des prix de l'énergie et des denrées alimentaires et un nouveau resserrement de la politique monétaire.
Concernant ce dernier point, on en saura plus dans les prochaines semaines car le comité de politique monétaire de la BEAC, la Banque centrale de la région, se réunira en décembre prochain à Yaoundé. Après 4 relèvements successifs de ses taux directeurs, la BEAC a opté, au cours de ses 2 dernières réunions, pour un statu quo.
Dans un récent rapport, l'institut d'émission monétaire a déclaré qu'un "resserrement excessif de la politique monétaire" pourrait compromettre la relance économique dans la CEMAC. La BEAC a également nuancé le rôle de la politique monétaire dans la maîtrise des pressions inflationnistes internes. Pour elle, " il serait peut- être préférable en fin de compte de s'attaquer aux causes fondamentales des pressions inflationnistes intérieures du côté de l'offre, notamment en stimulant la production agricole résiliente au changement climatique et en supprimant les barrières au commerce régional".
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 27/11/23 15:51
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