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La BEAC, la banque centrale commune aux pays membres de la CEMAC (Cameroun, Gabon, Tchad, RCA, Guinée Équatoriale, Congo), a décidé de maintenir inchangés ses taux directeurs lors d'une réunion de son comité de politique monétaire qui s'est tenu le lundi 25 septembre à Douala. Ainsi, le TIAO, son principal taux de refinancement reste à 5% de même que son taux de la facilité de prêt marginal qui est prévu pour des emprunts bancaires de moins de 24 heures est maintenu à 6,75%.
La décision prise à l'unanimité du board traduit “des perspectives macroéconomiques plutôt favorables ; une position extérieure confortable et une inflation persistante, explique le communiqué d' Abbas Mahamat Tolli, le Président du CPM (comité de politique monétaire) et gouverneur de la BEAC.
C'est la deuxième fois d'affilée que la BEAC reconduit ses taux de refinancement après une succession de hausses ininterrompues amorcée en novembre 2021 pour tenter d'endiguer les pressions inflationnistes.
Le basculement vers une politique monétaire plus accommodante reflète une prise de conscience, par l'institut d'émission monétaire du risque croissant pour l'économie d'une augmentation trop élevée des taux. Selon ses propres projections, le taux de croissance du PIB de la région devrait connaître un léger repli s'établissant à 2,5% cette année contre 2,8% en 2022. Le taux d'inflation annuel, lui, devrait s'établir à 5,7% d'ici la fin de l'année. Certes en dessous des 6,2% enregistré en mars dernier mais encore très largement au-dessus du seuil communautaire de 3% en vigueur dans cette région.
A travers cette approche plus mesurée, on peut comprendre que la BEAC souhaite mettre en œuvre une politique assurant la stabilité des prix tout en soutenant un retour à la croissance.
De solides réserves de devises en perspective
Si la mission de la BEAC est de maintenir la stabilité des prix intérieurs, au plan externe, son rôle est d'assurer la stabilité de la monnaie. Cette exigence est remplie lorsque le niveau des avoirs extérieurs bruts (devises) représente près de 60 % des engagements à vue de la Banque centrale, équivalant à au moins trois mois d'importations des biens et services et du service de la dette extérieure. Selon les projections du CPM, cet objectif devrait être largement dépassé.
Les réserves en devises de la BEAC connaîtront une hausse de 14,6% pour s'établir à 7 850,8 milliards FCFA d'ici la fin de l'année correspondant à un taux de couverture extérieur de la monnaie de 78,5% et de 5,23 mois d'importations de biens et services.
Les avoirs en devises de Banque centrale ont été gonflés par une hausse des revenus du secteur extractif à la fois due à la hausse du prix du baril de pétrole brut sur le marché international mais aussi par le fait que les compagnies pétrolières et minières sont désormais tenus de rapatrier 35% de leurs recettes d'exportations dans la région.
Cédrick Jiongo
La Rédaction
Publié le 26/09/23 10:16
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