Cemac : la BEAC revoit à la baisse ses prévisions sur les réserves de change à fin 2025

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Réunis à Yaoundé le 15 décembre 2025, les membres du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) ont ajusté à la baisse leurs anticipations sur le niveau des réserves de change de la zone Cemac à l'issue de l'année. L'annonce figure dans le communiqué publié à l'issue de la quatrième session ordinaire du CPM, tenue sous la présidence du gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui.

Selon cette communication officielle de la banque centrale, les réserves de change de la Cemac devraient s'établir à 6 377,3 milliards de FCFA au 31 décembre 2025, soit une baisse annuelle de 2,6 %. Ce montant correspondrait à 4,2 mois d'importations de biens et services, contre 4,9 mois un an plus tôt. En d'autres termes, les devises disponibles permettraient de financer un près de 5 mois d'achats extérieurs pour l'ensemble des six pays de la zone.

Cette révision intervient dans un contexte marqué par de fortes tensions ponctuelles sur les réserves au cours de l'année. Lors d'une conférence de presse organisée le 29 septembre 2025, à l'issue du troisième Comité de politique monétaire, le gouverneur de la BEAC avait reconnu un " trou " d'environ 1 000 milliards de FCFA enregistré durant les mois de juillet et août 2025. 

Malgré cet épisode, Yvon Sana Bangui s'était montré confiant, affirmant que la trajectoire de long terme restait favorable, avec des réserves de change appelées, selon lui, à atteindre 7 101,7 milliards au 31 décembre 2025, correspondant à un taux de couverture extérieur de la monnaie de 73, 2% après 74,9% en fin 2024. En mois d'importation des biens et services, les réserves d change devaient couvrir un peu plus de 4,59 mois, contre 4,82 en 2024.  

Cependant, les prévisions du gouverneur de la Beac ne se sont pas réalisées. A fin décembre 2025, les réserves de change devraient même se situer en deça de leur niveau au 31 août 2025. A cette date, les réserves de change s'élevaient alors à 6 556 milliards de FCFA, soit environ 10,81 milliards d'euros. Elles affichaient une légère contraction de 0,09 % par rapport au 31 août 2024. 

Une baisse que la BEAC justifiait par la diminution des appuis budgétaires dans un contexte de fin des programmes financiers de plusieurs pays avec le Fonds monétaire international, la hausse des paiements extérieurs ordonnée par les Etats pour le règlement du service de la dette, la hausse des règlements de produits pétroliers , des produits pharmaceutiques et certains produits alimentaires notamment : le riz, le blé et poisson, " synonyme de la dépendance de la sous-région vis-à vis de l'extérieur ", la détérioration des termes de l'échange (-13,4%) due essentiellement à la baisse des cours mondiaux des principaux produits d'exportation de la région (bois, coton, pétrole).

" A ceci s'ajoute l'augmentation des règlements des dividendes des investisseurs étrangers et l'accroissement des transferts rapides et de la couverture des soldes monétiques ", avait renchérit le gouverneur.

 

Perton Biyiha

La Rédaction

Publié le 17/12/25 13:34

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