La BVMAC, la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique centrale, va-t-elle enfin sortir de sa longue torpeur ? Ce lundi 22 août, comme c'est le cas depuis plusieurs mois déjà, la place de Douala a terminé sa séance avec un volume de transaction nul. Sur ce marché réputé illiquide l'achat, la vente et la variation des actifs relèvent presque d'un petit miracle. Le compartiment actions affiche un ratio moyen de liquidité de 0,32% tandis que celui des obligations affiche 0,6%.
Afin de de donner un nouveau souffle au marché boursier régional, et impliquer davantage les acteurs, Louis Banga Ntolo, le directeur général de la BVMAC, ambitionne de changer la donne. Premier acte de la réforme qu'il veut mettre en œuvre : passer de 3 jours de cotation actuellement par semaine à 5 jours de cotation hebdomadaire. Le projet a été soumis à l'appréciation de la COSUMAF, le régulateur du marché financier de la CEMAC, qui devrait, sauf retournement de situation, donner son feu vert. Une perspective qui ne semble toutefois pas faire l'unanimité. " Ce n'est pas en multipliant le nombre de jours de cotation qu'on va améliorer la liquidité du marché. Il faut susciter une réelle émulation qui permette de rendre l'investissement en bourse attractif. " commente un gestionnaire d'actifs sous anonymat. " Il faut coter tous les jours même s'il n'y a pas de transactions. Nous avons les outils pour. En maintenant 3 jours de cotation par semaine, nous ne donnons pas la possibilité aux acteurs d'effectuer leurs transactions en temps et en heures voulus " réagit un cadre de l'institution sous régionale joint par Sika Finance.
Autre nouveauté, c'est le passage d'une cotation au fixing (les transactions ne s'effectuent qu'à un seul moment de la journée notamment à 11h) à une cotation en continue, permettant des transactions de l'ouverture à la fermeture du marché.
Toujours dans l'optique de rendre le marché attractif, il est prévu la mise en place d'un indice boursier qui rassemble toutes les valeurs cotées comme c'est le cas avec le BRVM Composite pour le marché financier de l'UEMOA. Cet indicateur permettrait alors de mesurer la performance générale du marché ou des performances sectorielles (pour les indices sectoriels).
Enfin, la BVMAC s'est engagée sur le chantier de fractionnement de la valeur nominale des actions cotées afin de rendre le prix de l'action accessible à toutes les couches populaires. Sur le marché des actions, la valeur la plus élevée est SEMC, 47 000 FCFA et la plus faible est Safacam qui s'échange à 19 823 FCFA. Un coût jugé trop élevé et qui, de l'avis de l'institution sous régionale, constitue un blocus pour la participation du grand public aux opérations du marché. Et pour diviser l'action en fraction, la Bvmac a enclenché des pourparlers avec les sociétés cotées.
Fernand Ghokeng
La Rédaction
Publié le 24/08/22 10:00
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