La Côte d'Ivoire s'engage en faveur du financement du développement sur le continent. En marge de l'Africa Investment Forum (AIF) de Rabat au Maroc, la ministre ivoirienne en charge de l'Économie, du Plan et du Développement, Nialé Kaba, a procédé ce 26 novembre, à la signature d'un accord de prêt avec la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), représenté par son président Abdullah Almusaibea.
L'accord porte sur un financement de 11,1 millions de dollars, soit 6,28 milliards FCFA, mis à disposition par la BADEA et versé directement au Fonds de solidarité africain (FSA). Cette contribution vise à permettre à la Côte d'Ivoire de participer à l'augmentation du capital du FSA, une institution continentale, chargée de faciliter l'accès au financement pour les États membres.
Ce renforcement de capital revêt une importance majeure. Il permettra au Fonds d'élargir sa capacité opérationnelle, de consolider ses instruments de garantie et d'accroître son rôle dans l'accompagnement des projets publics et privés. Le FSA joue un rôle déterminant dans l'écosystème financier africain grâce à la fourniture de garanties. Ces mécanismes permettent aux pays membres, dont la Côte d'Ivoire, de lever plus facilement des ressources auprès de partenaires techniques et financiers, en réduisant les risques perçus par les investisseurs.
Le renforcement de la base capitalistique du Fonds devrait ainsi faciliter l'accès au financement pour des projets structurants, améliorer les conditions de mobilisation des ressources, soutenir davantage d'initiatives privées et publiques et contribuer à la stabilité et à la crédibilité financière des États membres. Pour la Côte d'Ivoire, cette opération s'inscrit dans une dynamique d'accélération des investissements, notamment dans les infrastructures, les secteurs productifs et les projets de transformation économique.
En participant à l'augmentation du capital du FSA, la Côte d'Ivoire réaffirme son attachement à la consolidation des instruments financiers continentaux. La signature de cet accord avec la BADEA illustre la volonté d'Abidjan de soutenir les institutions capables de renforcer la résilience économique de l'Afrique et d'offrir des solutions adaptées aux besoins de financement des États.
Narcisse Angan
Publié le 27/11/25 15:47


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