Côte d’Ivoire : Le gouvernement explique sa politique de fixation des prix du cacao

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Kobenan Kouassi Adjoumani, le ministre ivoirien en charge de l'Agriculture. 

En annonçant le prix bord champ du kilogramme de cacao fixé à 1 500 FCFA (environ 2,28 euros) pour la campagne intermédiaire 2023 - 2024 de commercialisation ce 2 avril, les autorités ivoiriennes ont tenu à donner quelques explications sur le mécanisme de fixation du prix.

Par la voix de Kouassi Kobenan Adjoumani, ministre ivoirien en charge de l'Agriculture, il a rappelé le choix opéré depuis 2011 de ‘'l'octroi d'au moins 60% du prix CAF de ces produits (de café et cacao, NDLR), aux producteurs, en exploitant un système stabilisé, basé sur la vente par anticipation d'une bonne partie de la récolte, sur les marchés à terme''.

A en croire le premier responsable de l'Agriculture en Côte d'Ivoire, ce mode de fixation a très bien fonctionné, depuis 2012, et aura permis de procurer des revenus plus rémunérateurs aux producteurs de café et de cacao, dans un contexte international caractérisé par des prix volatiles.

Il a signifié qu'au cours de cette période, ce mécanisme avait soutenu les prix payés aux producteurs.

Répondant aux critiques lancées contre ce système de stabilisation (vente par anticipation) qui serait défavorable aux producteurs dans ce contexte d'envolée du prix sur le marché international, le ministre a indiqué que le pays avait déjà expérimenté le système libéralisé dont les résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes. Il a argumenté que les 12 années de stabilisation (2011-2023) ont permis d'obtenir, avec les ventes anticipées, ‘'un prix CAF moyen/kg de 1 428 FCFA, contre 1 076 FCFA servi lors des campagnes où régnait le système libéralisé, avec les ventes spots, de 2000 à 2011''. 

‘'Ce qu'il faut retenir dans le système stabilisé, c'est que la hausse quotidienne des cours mondiaux n'est pas répercutée immédiatement, mais elle profite aux producteurs avec un décalage dans le temps, puisque les ventes de la récolte future s'effectuent au moment même de cette hausse'', a-t-il relevé. 

Le représentant du gouvernement  a en outre signifié que le résultat des ventes par anticipation de la récolte de cette période de campagne intermédiaire allant d'avril à septembre 2024, aura permis de réaliser un prix CAF moyen de 2 326 FCFA le kilogramme. Partant de ce référentiel, le gouvernement a décidé de payer le prix au producteur à 1 500 FCFA le kilogramme, ce qui vaut 64% du prix CAF de réalisation.

Il s'agit là d'un prix record; c'est également la première fois que le prix de la campagne intermédiaire est supérieur à celui de la campagne principale. Soulignons que la Côte d'Ivoire est le premier producteur et exportateur de cacao à l'échelle mondiale avec près de 40% de l'offre.

Narcisse Angan

Publié le 02/04/24 15:40

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