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Fabrice Coulibaly, Directeur Général de l'AGEROUTE :
L'objectif d'ici fin 2025 est de porter le réseau routier bitumé à un linéaire de 10 000 km
Ingénieur diplômé de l'Institut Polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, Fabrice Coulibaly possède une solide expertise dans le domaine des infrastructures routières. Avant d'être nommé Directeur Général de l'AGEROUTE en juin 2021, il a occupé plusieurs postes stratégiques, notamment Directeur de Cabinet Adjoint au ministère de l'Équipement et de l'Entretien Routier et conseiller technique au ministère des Infrastructures Économiques. Fort de cette expérience, il pilote aujourd'hui la modernisation et l'entretien du réseau routier en Côte d'Ivoire.
Dans cet entretien, il revient sur les défis liés à la gestion des infrastructures routières, les innovations technologiques mises en place pour améliorer leur maintenance, ainsi que les projets phares en cours, notamment à Abidjan. Il aborde également les mécanismes de financement et l'importance des investissements pour garantir un réseau durable et performant au service des usagers.
Quelles sont les missions de l'AGEROUTE dans la chaîne de gouvernance des infrastructures routières en Côte d'Ivoire ?
L'Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE) joue un rôle central dans la gouvernance des infrastructures routières en Côte d'Ivoire. Créée par décret n° 2001-592 du 19 septembre 2001, cette société d'État apporte son expertise à l'État pour la gestion du réseau routier national. Elle est notamment responsable de la planification et de la programmation des travaux routiers, de la passation des marchés pour leur réalisation, ainsi que du suivi et de la surveillance du réseau routier. L'AGEROUTE assure également la constitution et l'exploitation de la Banque de Données Routières (BDR), un outil essentiel pour une gestion efficace des infrastructures.
Placée sous la tutelle technique du ministère de l'Équipement et de l'Entretien Routier, elle contribue activement au développement et à l'entretien des routes, garantissant ainsi une infrastructure adaptée aux besoins de mobilité et de croissance du pays.
Pouvez-vous présenter la cartographie des routes ivoiriennes aujourd'hui ? Quelles sont les évolutions qui ont été enregistrées au cours de la dernière décennie ?
Le réseau routier ivoirien s'étend aujourd'hui sur un total de 82 560 km, comprenant 8 105 km de routes bitumées (hors autoroutes), 400 km d'autoroutes, 74 055 km de routes en terre et 5 000 km de voirie bitumée. Le pays compte également 769 ouvrages d'art, dont des ponts et des échangeurs.
Le réseau routier ivoirien s'étend aujourd'hui sur un total de 82 560 km, comprenant 8 105 km de routes bitumées (hors autoroutes), 400 km d'autoroutes, …
Au cours de la dernière décennie, des avancées majeures ont été réalisées en matière d'infrastructures routières. Le linéaire de routes bitumées a considérablement augmenté, passant de 6 500 km à 8 500 km. De même, le réseau autoroutier s'est considérablement développé, progressant de 142 km à 400 km. Par ailleurs, 56 ponts et échangeurs ont été construits, améliorant significativement la fluidité du trafic et la connectivité entre les différentes régions du pays.
Au cours de la dernière décennie, le réseau autoroutier s'est considérablement développé, progressant de 142 km à 400 km.
Ces évolutions témoignent des efforts déployés pour moderniser et renforcer les infrastructures routières, contribuant ainsi au développement économique et à l'amélioration des conditions de transport en Côte d'Ivoire.
Qu'est-ce que cela représente en termes de volume d'investissement ?
Depuis 2011, la Côte d'Ivoire a consacré environ 6 628 milliards de FCFA aux investissements dans les infrastructures routières. Ce montant traduit l'engagement soutenu de l'État en faveur du développement et de la modernisation du réseau routier national.
Depuis 2011, la Côte d'Ivoire a consacré environ 6 628 milliards de FCFA aux investissements dans les infrastructures routières.
Ces investissements ont permis la construction et la réhabilitation de milliers de kilomètres de routes, l'extension du réseau autoroutier ainsi que la réalisation de nombreux ouvrages d'art, dont des ponts et des échangeurs. Ils visent à renforcer la connectivité entre les régions, à fluidifier le trafic et à améliorer les conditions de transport des personnes et des marchandises, contribuant ainsi à la croissance économique et à l'intégration territoriale du pays.
L'entretien est un sujet crucial pour garantir la durée de vie des infrastructures routières. Comment est organisée la maintenance des routes en Côte d'Ivoire ?
L'entretien du réseau routier est un enjeu majeur pour garantir la durabilité des infrastructures et assurer des conditions de circulation optimales. Depuis 2012, l'Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE), sous la tutelle du ministère de l'Équipement et de l'Entretien Routier, met en œuvre des Programmes d'Entretien Routier (PER) financés par le Fonds d'Entretien Routier (FER).
D'un coût estimé à environ 393,6 milliards de FCFA, le Programmes d'Entretien Routier 2023-2025, en cours d'exécution, prévoit d'entretenir plus de 50 000 km de routes en terre.
Ces programmes ont pour objectif de préserver le patrimoine routier existant et de désenclaver les principales zones de production agricole afin de faciliter l'acheminement des marchandises vers les centres urbains et les marchés. Actuellement, le PER 2023-2025 est en cours d'exécution. Il englobe plusieurs types d'interventions, notamment la réparation et l'entretien des routes bitumées, le reprofilage des routes en terre ainsi que la construction d'ouvrages hydrauliques pour renforcer la résilience du réseau face aux intempéries.
D'un coût estimé à environ 393,6 milliards de FCFA, ce programme prévoit d'entretenir plus de 50 000 km de routes en terre, contribuant ainsi à l'amélioration continue de l'accessibilité et de la mobilité à travers le pays.
Que pouvez-vous nous dire de vos mécanismes de financement ?
Le financement des travaux routiers en Côte d'Ivoire repose sur plusieurs mécanismes complémentaires permettant de garantir la mise en œuvre et la pérennisation des infrastructures.
Une part importante des ressources provient des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), parmi lesquels figurent la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD) et l'Agence Française de Développement (AFD). Ces institutions internationales apportent des financements sous forme de prêts ou de subventions pour soutenir les projets de construction et de modernisation du réseau routier.
La suite de cette interview est à retrouver dans le numéro hors-série de votre magazine téléchargeable par un simple clic sur l'image ci-dessous.
La Rédaction
Publié le 05/05/25 15:03
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