Gabon : Le FGIS désigné mandataire exclusif des cinq Fonds stratégiques sectoriels de l'État

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Le gouvernement gabonais a officialisé la désignation du Fonds Gabonais d'Investissements Stratégiques (FGIS) comme mandataire exclusif de cinq Fonds stratégiques créés il y quelques mois, à l'issue du séminaire gouvernemental tenu à la Résidence de la Sablière. Placée sous le contrôle du ministre de l'Économie, cette décision conforte le FGIS dans son rôle central d'outil financier de l'État, chargé de structurer, piloter et déployer les investissements publics dans des secteurs jugés prioritaires pour la transformation économique du pays.

Les Fonds concernés couvrent des domaines clés : agriculture, énergie et eau, habitat, infrastructures, ainsi que pêche et aquaculture. L'objectif affiché est de corriger les faiblesses structurelles de l'économie gabonaise, notamment la dépendance aux hydrocarbures, en orientant les ressources publiques vers des secteurs productifs, générateurs d'emplois et de valeur ajoutée locale. En confiant ces instruments au FGIS, l'État entend mutualiser l'expertise financière et réduire la dispersion des initiatives publiques.

Sur le plan opérationnel, le FGIS aura pour mission de structurer les mécanismes de financement, de mobiliser des partenaires techniques et financiers, et de favoriser les partenariats public-privé. Chaque Fonds dispose d'un cadre de gouvernance propre, mais leur gestion centralisée vise à renforcer la cohérence stratégique, la discipline budgétaire et la traçabilité des investissements. Cette architecture traduit une volonté de professionnaliser la gestion des fonds publics et d'améliorer l'impact réel des politiques sectorielles.

Reste toutefois la question de l'exécution. Si la désignation du FGIS marque une avancée institutionnelle, les attentes sont élevées quant à la capacité de ces Fonds à se traduire en projets visibles et mesurables. L'enjeu des prochaines semaines sera d'observer si cette centralisation permet enfin d'accélérer la mise en œuvre des investissements structurants, à l'heure où le pays entend miser plus de 2200 milliards dans ce domaine dès 2026.

Idrissa DIAKITE

La Rédaction

Publié le 16/12/25 14:47

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