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Après près de huit années d'inactivité, la Tema oil refinery (TOR), unique raffinerie de pétrole du Ghana, s'apprête à relancer ses activités d'ici la fin du mois d'octobre 2025. Cette reprise marque une étape majeure dans la stratégie énergétique du pays, confronté depuis plusieurs années à une forte dépendance vis-à-vis des importations de produits pétroliers.
Créée en 1963, la raffinerie de Tema a longtemps été l'un des symboles de l'ambition industrielle ghanéenne. Mais des difficultés techniques, financières et de gouvernance ont conduit à l'arrêt progressif de ses opérations à partir de 2017, transformant l'usine en simple site de stockage pour des sociétés de distribution en vrac.
Intervenant le 13 octobre sur les ondes d'une chaîne de radio, Godwin Mahama, responsable des affaires générales de TOR, cité par des sources locales, a confirmé que la raffinerie était désormais prête à reprendre ses activités. ‘'La nouvelle direction s'est engagée à ce que l'entreprise retrouve son cœur de métier d'ici la fin du mois. Le programme de maintenance est achevé à 98%, et les équipements sont pratiquement opérationnels'', a-t-il déclaré.
Un comité de maintenance a supervisé la réhabilitation complète de l'usine, appuyé par du personnel temporaire recruté pour accélérer les travaux. Une inspection finale est prévue avant la troisième semaine d'octobre, parallèlement à l'arrivée du premier envoi de pétrole brut destiné au raffinage local.
Au-delà du symbole industriel, ce redémarrage répond à un enjeu macroéconomique crucial. Le Ghana importe actuellement la quasi-totalité de ses produits pétroliers finis, pesant lourdement sur ses réserves en devises et sur la stabilité du cedi, la monnaie nationale. La restauration de la capacité de raffinage nationale devrait donc permettre au pays d'économiser d'importantes ressources en devises et de réduire sa vulnérabilité aux fluctuations du marché international.
Narcisse Angan
Publié le 14/10/25 20:34