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Selon l'Annuaire Statistique 2025 du ministère équato-guinéen de l'Économie, la production pétrolière et gazière est restée globalement stable en 2024, autour de 86 millions de barils équivalent pétrole. Les volumes de brut, légèrement en retrait (-2,4 % sur un an), traduisent une situation d'équilibre fragile dans un secteur toujours dominé par les champs historiques de Zafiro et Alba. Si la production ne s'effondre pas, les marges budgétaires, elles, s'amenuisent, du fait de la baisse des cours internationaux qui a directement impacté les revenus de l'État.
Les recettes issues des hydrocarbures ont reculé de près de 15% en 2024, passant de 1020 milliards de FCFA à 875 milliards de FCFA, selon les données du rapport. Cette contraction s'explique principalement par la baisse du prix du baril sur les marchés mondiaux, mais aussi par la réduction des royalties perçues sur la production offshore. Dans un pays où le pétrole représente encore près de 70% des exportations et plus de la moitié des recettes publiques, le ralentissement du cycle pétrolier pèse lourdement sur la dynamique économique générale.
Sur le plan interne, la diversification énergétique avance à petits pas. La production de gaz et de condensats progresse faiblement (+1,8%), tandis que les exportations de produits raffinés stagnent. Les initiatives de valorisation locale avec notamment la relance du GNL et des dérivés comme le propane, peinent encore à produire des résultats concrets malgré plusieurs avancées. Une situation qui limite la capacité du pays à créer une valeur ajoutée nationale autour de ses ressources naturelles.
Quoi qu'il en soit, la Guinée équatoriale conserve une base pétrolière solide mais déclinante, où les volumes demeurent constant et les recettes s'effritent. Le pays reste pour l'heure tributaire du marché mondial et de la fiscalité pétrolière, sans relais internes suffisants pour amortir les chocs extérieurs. Le pari à 60 millions de dollars avec Searcher Seismic pour cartographier son futur énergétique devrait toutefois offrir de nouvelles possibilités de développement du secteur dans les années à venir.
La Rédaction
Publié le 07/11/25 16:55