La Côte d’Ivoire mise sur les énergies renouvelables pour accélérer son développement

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Kinapara COULIBALY, directeur général du BNETD

Engagée à générer 42% de son offre électrique à partir des énergies renouvelables à l'horizon 2030, la Côte d'Ivoire a identifié un pipeline de plus d'une dizaine de projets à mettre en œuvre rien que dans l'hydraulique et le solaire. Des projets qui ont été présentés à la faveur d'un panel lors de l'Africa Ceo Forum qui viennent attester de l'engagement à jouer sa partition dans la lutte contre le réchauffement climatique. 

Au niveau de l'hydroélectricité, la Côte d'Ivoire qui compte déjà six barrages qui délivrent environ 900 MW, enregistre deux projets majeurs en cours de réalisation, à différents niveaux de réalisation : le barrage de Gribo Popoli, en aval du barrage de Soubré, aura une capacité de 112 MW, et le barrage de Singrobo dont la puissance est évaluée à 44 MW. En plus de ces chantiers, le pays a dans son portefeuille 10 projets pour une capacité globale de 465 MW. Il s'agit des barrages hydroélectriques de Boutoubré (150 MW), Louga 1 (126 MW), Zégbéry (13 MW), Ferké (8 MW), Mankono (8 MW), Louga 2 (120 MW), Tiassalé (27 MW), Man (3 MW), Téhini (4 MW) et Aboisso (6 MW).

150 MWc d'énergie solaire à développer

L'énergie solaire est l'autre levier que les autorités comptent actionner pour renforcer le mix énergétique sur les années à venir. Après les centrales solaires de Boundiali (de 37,5 MWc en cours de finalisation) et de Bondoukou (pour lequel l'émirati AMEA Power a annoncé un investissement de 60 millions de dollars pour 50 MW), trois autres projets sont prévus dans la partie Nord du pays : les centrales de Katiola, Tongon et Odienné qui auront chacune une puissance de 50 MWc.

Il faut en outre ajouter le projet de la centrale solaire flottante pilote de 20 MWc prévu sur le lac de rétention du barrage de Kossou.

Ce portefeuille de projets pour lequel l'Etat ivoirien en est quête d'investisseurs dans un contexte où les crises de la Covid-19 et la guerre en Ukraine a renchéri les coûts des intrants nécessaires à la construction de ces infrastructures. 

" Le coût d'investissement pour construire de nouvelles capacités solaires et éoliennes terrestres a crû de 15 à 25% entre 2020 et 2022, soldant une décennie de baisse, selon l'Agence internationale de l'énergie ", a expliqué Kinapara COULIBALY, directeur général du BNETD qui a été l'un des panelistes.

Agence conseil du gouvernement ivoirien en matière d'infrastructures, le BNETD a développé une expertise de plus de 40 ans dans divers domaines et a été au cœur du développement économique de la Côte d'Ivoire.

" Il est une chose pour les Etats, de mettre en place un cadre réglementaire et juridique pour créer un environnement favorable pour les investissements dans le secteur, mais l'autre enjeu pour les Etats africains est de préparer de bons projets, de faire de bonnes études précises détaillées qui pourront par la suite susciter l'intérêt des investisseurs ", a-t-il relevé.

" Une des solutions à cette problématique est d'avoir des fonds de préparation pour mieux concevoir ces projets et en cela, le BNETD, cabinet conseil et d'étude, déploie une grande expertise en Côte d'Ivoire et dans 16 pays en Afrique ", a indiqué Kinapara COULIBALY, ingénieur diplômé de Polytechnique Paris.

En 2021, selon les derniers chiffres disponibles, le secteur africain des énergies renouvelables n'a attiré que 2,6 milliards de dollars d'IDE, un montant qui reste le plus bas depuis onze ans et qui contraste avec les récents investissements dans le pétrole et le gaz.

La Côte d'Ivoire dont la capacité de production électrique est d'un peu plus de 2 500 MW, ambitionne de passer à 4 000 MW à l'horizon 2030.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 08/06/23 19:04

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