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Dakar abrite depuis hier, la huitième édition du Salon international des Mines prévue du 4 au 6 novembre 2025. Le Thème est : "Les ressources minérales, un levier de souveraineté économique". L'ouverture des travaux a été faite par le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye. Pour lui, il est temps que l'Afrique profite entièrement de ses ressources.
Il estime que chaque gramme d'or, chaque tonne de phosphate, de zircon ou de minerais devra contribuer à bâtir une économie robuste, génératrice d'emplois qualifiés, stimulante pour l'innovation et favorable à l'essor industriel. "Notre ambition est claire. Nous voulons que le sol sénégalais et africain cesse d'être seulement un gisement de ressources et devienne un trésor de compétences, de technologies et d'opportunités", a dit le Chef de l'État.
D'après l'autorité sénégalaise, les ressources minières appartiennent aux peuples. Ainsi, leur exploitation doit bénéficier aux communautés locales, notamment par des mécanismes de redistribution équitables et inclusifs.
Adama Soro exhorte à une transformation locale
Pour Adama Soro, Président de la Fédération des Chambres des Mines de l'Afrique de l'Ouest, l'engagement du Gouvernement pour la valorisation durable des ressources de notre continent, est contant. Il milite d'après lui, en faveur d'une Afrique maîtresse de ses richesses et actrice de son développement. Il considère que les défis mondiaux d'aujourd'hui rappellent combien la souveraineté est une nécessite vitale et non un luxe.
À ses yeux, il est essentiel de transformer ces ressources en levier de prospérité et de développement. "Nous ambitionnons de fédérer les énergies pour developper davantage le secteur minier", a indiqué Adama Soro. À ses yeux, la sous-région de l'Afrique de l'Ouest détient 30% des réserves du continent dont plus de 1000 tonnes d'or, 7 milliards de tonnes de bauxite, plus de 2 milliards de tonnes de fer.
La Guinée Conakry, dit il, à elle seule détient un quart de réserve mondiale. À l'en croire, en plus de la diversité de son sous-sol, les récentes découvertes pétrolières et gazières au Sénégal témoignent de la dimension énergétique de ce pays.
Aujourd'hui, il pense que le principal défi est celui de la transformation locale des ressources afin de maximiser les retombées économiques et sociales. À ce niveau, la tendance est bonne avec l'acquisition de sites et de projets miniers effectués ces dernières années par des investisseurs africains notamment l'Ivoirien Koné Dossongui et le Nigerian, Aliko Dangote.
"Nous avons encore un potentiel énorme dans un contexte où la once d'or s'échange actuellement à près de 4500 dollars, soit plus de 50% de hausse. Notre région qui a un gros potentiel peut profiter largement de ces ressources", a cité en exemple Adama Soro.
Mouhamadou Dieng
Publié le 05/11/25 16:09