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L'État gabonais aurait choisi de retourner sur le marché obligataire international à travers deux opérations d'un montant global de 885 millions USD (environ 562,3 milliards FCFA), a révélé Reuters citant un document du gouvernement. La première opération porte sur le rachat anticipé de la seconde partie de son Eurobond de 2015 pour un montant de 315 millions USD. Les modalités de l'offre n'ont pas été rendues publiques, mais les investisseurs ont jusqu'au 14 février pour souscrire. En novembre 2024, Libreville était parvenu à racheter une partie de cette dette obligataire qui arrive à échéance en juin 2023, grâce à un prêt en franc CFA contracté auprès des banques de la CEMAC.
La seconde transaction concerne une émission obligataire en dollars d'un montant de 570 millions USD, via un placement privé. Selon Reuters, le gouvernement a annoncé son intention de réaliser cette levée de fonds sans toutefois préciser la date à laquelle les souscriptions devraient s'ouvrir. Cette double sortie vise d'une part à lisser le profil de remboursement du pays et d'autre part à mobiliser les ressources nécessaires pour mettre en œuvre des projets de développement.
En janvier dernier, le Gabon a vu sa note souveraine être abaissée à "CCC" par l'agence Fitch Ratings après que le gouvernement ait accumulé plus de 26,6 millions USD d'arriérés vis-à-vis de la Banque mondiale. L'institution avait depuis lors suspendu ses décaissements, jetant le doute sur la capacité du pays à honorer ses échéances à venir. On ignore si les impayés ont été réglés, ce qui pourrait être un élément déterminant pour la réussite de la nouvelle émission.
Le résultat de ces sorties permettra également de jauger le niveau de confiance que les investisseurs internationaux ont du Gabon, 17 mois après le coup d'État militaire qui a fait tomber Ali Bongo Ondimba. À la tête du pays, depuis lors, le général Brice Clotaire Oligui Nguema doit faire face à des tensions de trésorerie permanentes, exacerbées par la suspension des appuis budgétaires des institutions internationales (FMI, Banque mondiale) et le durcissement de l'accès au financement intérieur. Des tensions qui, selon Fitch, devraient s'accentuer en 2025 et 2026, dans un contexte où l'agence anticipe une détérioration des prix du pétrole à 70 USD/baril en 2025 et à 65 USD/baril en 2026 contre 80 USD/baril en 2024.
Le retour d'un exécutif élu à la tête du pays à l'issue du scrutin d'avril prochain pourrait contribuer à restaurer la crédibilité du Gabon auprès de ses partenaires. Précisons que le nouveau code électoral du Gabon, adopté le 21 janvier dernier, permet aux militaires et aux magistrats de candidater à l'élection présidentielle. Une porte ouverte donc pour Oligui Nguema, même si ce dernier laisse encore traîner le suspense sur sa candidature.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 11/02/25 13:27
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