L'État du Sénégal et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) ont signé le 23 novembre 2025, un partenariat stratégique pour la valorisation des actifs publics via la création du Fonds de valorisation des actifs du Sénégal (FOVAS). Ce mécanisme innovant est destiné à renforcer la stratégie de financement du pays, à consolider sa trajectoire financière et à soutenir ses ambitions de développement, tout en améliorant la mobilisation des ressources.
Il est ainsi, structuré autour de l'exploitation du potentiel économique des infrastructures du pays, le Fonds de valorisation des actifs du Sénégal permettra, grâce aux recettes générées par ces actifs, de diversifier les sources de financement et de soutenir durablement la croissance du pays.
Dans le cadre de ce partenariat, la BOAD apportera son expertise en structuration financière et jouera un rôle catalyseur pour mobiliser des investisseurs privés et des partenaires internationaux au développement.
Ce dispositif permettra de regrouper des infrastructures stratégiques au sein d'un mécanisme dédié, afin de mobiliser des ressources nouvelles pour l'État et d'améliorer la qualité des services rendus aux populations.
Pour Cheikh DIBA, Ministre des Finances et du Budget, cet accord marque une avancée majeure pour le Sénégal. Le FOVAS, a-t-il dit, est plus qu'un mécanisme financier, il traduit la volonté de l'État du Sénégal de structurer l'exploitation économique des actifs publics afin de créer davantage de la valeur, d'accroître les marges de manœuvre budgétaires et de renforcer le financement du développement.
De son côté, estime le Président de la BOAD, Serge EKUE, le partenariat traduit la volonté commune de la BOAD et du Gouvernement sénégalais de travailler en synergie pour accélérer la mobilisation des financements. ‘'Notre rôle sera d'aider l'Etat sénégalais à libérer le potentiel de valeur de ses actifs stratégiques, à garantir des investissements durables et à renforcer la résilience financière du pays au bénéfice de l'intégration régionale'' a-t-il souligné.
Cette collaboration intervient dans un moment charnière où le pays est confronté à un endettement de 132% du PIB combiné combiné à une absence d'accord et de décaissement du Fonds monétaire international (FMI).
Mouhamadou Dieng
Publié le 24/11/25 12:54


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