Dans un contexte international marqué par la recherche de financements durables et la lutte contre le changement climatique, le Togo vient de franchir une étape décisive. Le pays a en effet signé, avec le groupe de la Banque africaine de développement (BAD), un accord de garantie partielle de crédit lui permettant de lever 200 millions d'euros, soit 131 milliards FCFA, auprès de prêteurs commerciaux internationaux, dont Legal & General (L&G), groupe britannique de services financiers, et Deutsche Bank, la plus importante banque allemande.
L'opération est rendue possible grâce au Fonds africain de développement (FAD), la branche concessionnelle du groupe de la BAD, qui fournit une garantie partielle de crédit. Ce mécanisme permet au Togo de multiplier par quatre son allocation classique basée sur la performance, et d'obtenir ainsi des financements à long terme auprès de ces partenaires privés susmentionnés. La Banque africaine de développement agit en qualité d'arrangeur principal de la transaction.
Avec une maturité de 20 ans, cette facilité constitue une bouffée d'oxygène financière à un coût maîtrisé, dans un contexte où de nombreux pays à faible revenu peinent à mobiliser des fonds à des conditions soutenables. Elle représente également une avancée stratégique pour Lomé, qui cherche à renforcer sa crédibilité financière sur la scène internationale, tout en consolidant ses efforts vers un développement résilient et inclusif.
Les 200 millions d'euros mobilisés serviront à financer des projets verts et sociaux. Parmi les secteurs ciblés, il y a entre autres, l'adaptation au changement climatique, la préservation de la biodiversité, l'agriculture durable, l'accès à l'énergie propre, le contrôle de la pollution. Ce portefeuille d'investissements s'inscrit pleinement dans le cadre de financement durable du Togo et dans la feuille de route gouvernementale 2020–2025, qui placent la durabilité au cœur du modèle de croissance du pays. A travers cette initiative, le Togo prouve qu'avec une stratégie claire, un cadre institutionnel solide et des partenaires techniques fiables, il est possible de faire levier sur la finance internationale pour répondre aux défis structurels du développement durable.
‘'En obtenant ce prêt durable sur 20 ans, nous envoyons un signal fort aux investisseurs internationaux quant à la solidité de notre gouvernance économique et à notre engagement à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD)'', a déclaré Essowè Georges Barcola, ministre togolais en charge de l'Economie et des Finances, d'après le communiqué par la BAD ce 2 juin. Pour Solomon Quaynor, vice-président de la BAD, l'opération marque un tournant. ‘'En s'appuyant sur les garanties du Fonds, le Togo accède non seulement à des capitaux abordables, mais gagne en visibilité et en crédibilité auprès des marchés''.
Narcisse Angan
Publié le 02/06/25 14:51
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