Entre le 28 septembre et le 1er octobre, la production quotidienne de pétrole du Nigeria a reculé d'environ 283 000 barils par jour, soit 16% de la production nationale, à la suite d'un arrêt de travail lancé par le syndicat des travailleurs du pétrole, rapporte Bloomberg.
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Le mouvement, déclenché après le licenciement de plusieurs employés syndiqués de la raffinerie de Dangote, la plus grande d'Afrique avec une capacité de 650 000 barils/jour, a paralysé en quelques heures les infrastructures stratégiques du pays. Selon la Nigerian national petroleum company (NNPC), la compagnie pétrolière publique, l'arrêt de travail a également provoqué la perte de 1,7 milliard de pieds cubes standards de gaz par jour et amputé le réseau électrique de plus de 1 200 MW, accentuant les risques de délestages.
Face à ce qui était décrit par la NNPC comme une " menace matérielle pour la sécurité énergétique nationale ", le gouvernement fédéral est intervenu pour arbitrer le conflit. Après plusieurs sessions de négociations, la grève a été suspendue. La raffinerie de Dangote a accepté de réaffecter certains travailleurs licenciés, ce qui a permis une reprise progressive des opérations.
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Cette perturbation constitue néanmoins un coup dur pour Abuja. Le pays, qui produit en moyenne 1,5 million de barils/jour, vise à franchir le cap des 2 millions de barils dans les prochains mois, afin de relancer ses recettes en devises. Or, cette crise sociale révèle les fragilités d'un secteur stratégique qui pèse plus de 90% des exportations du pays.
Narcisse Angan
Publié le 04/10/25 12:53