Olivier GUI, DG de ALC Titrisation : '' Le marché réagit de mieux en mieux aux opérations de titrisation … ''

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Olivier GUI, Directeur Général de ALC Titrisation :

Le marché réagit de mieux en mieux aux opérations de titrisation … 

 

Mécanisme innovant et alternatif au financement classique des entreprises, la titrisation enchaîne les succès sur le marché régional. En l'espace de moins d'un an, les opérations de NSIA Banque Côte d'Ivoire et du groupe Teyliom ont permis de mobiliser 60 milliards FCFA avec à chaque fois d'importants niveaux de sursouscription.

Pionnier de ce marché encore à ses débuts dans la zone UEMOA, ALC Titrisation, qui a conduit ces opérations, revendique aujourd'hui un montant de 150 milliards FCFA mobilisés depuis 2018, soit en moins de trois ans ! C'est dire tout le potentiel de cette filière de la finance dans un environnement où l'accès au financement, à coût compétitif, continue de se poser.

A la tête de ALC Titrisation depuis 2018, Olivier GUI revient dans cet entretien sur l'opportunité pour le secteur privé de recourir à cet instrument qui offre notamment l'avantage " d'améliorer leur trésorerie " et " d'optimiser leur structure bilancielle ".

 

ALC Titrisation est le leader la titrisation dans l'UEMOA, un mécanisme financier encore à ses débuts dans la région. Pouvez-vous vous présenter et présenter votre structure ?

Je suis Olivier GUI, directeur général de ALC Titrisation depuis 2018. A ce titre, je suis chargé de l'origination, de l'exécution et de la gestion des opérations de titrisation, ainsi que de la promotion de la titrisation de créances en tant qu'instrument de financement efficace au sein de la zone UEMOA. 

Titulaire d'une maîtrise des Sciences et Techniques Comptables et Financières (MSTCF) de l'Université de Cocody et d'un MBA de la Lagos Business School, j'ai démarré ma carrière au sein du groupe ALC, en tant qu'analyste financier puis j'ai gravi les échelons jusqu'à à atteindre ma fonction actuelle. 

Le groupe ALC (Africa Link Capital), fondé en 2006, comprend deux pôles d'intervention, à savoir le pôle Banque d'affaires et le pôle Titrisation.

La Banque d'affaires assiste les activités des entreprises publiques et privées opérant dans divers secteurs tels que l'énergie, les infrastructures, le transport, les services financiers, l'agro-industrie et les télécoms. En termes de mission, ALC offre les services de conseil financier et stratégique, de restructuration financière, de modélisation financière, d'élaboration de stratégie de gestion de risques, ainsi que la structuration et la levée de fonds (capital/mezzanine/dette).

Depuis 2018, ALC Titrisation a lancé avec succès 6 Fonds Communs de Titrisation de Créances (FCTC) pour un montant global mobilisé de plus de 150 milliards FCFA pour le compte de cédants.

Le pôle Titrisation comprend deux entités distinctes capables d'offrir une approche globale intégrée à ses clients, notamment ALC Structuration, société d'origination et d'arrangement des opérations de titrisation et ALC Titrisation, société de gestion de Fonds Communs de Titrisation de Créances, agréée par le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF). 

Depuis 2018, ALC Titrisation a lancé avec succès six Fonds Communs de Titrisation de Créances (FCTC) pour un montant global mobilisé de plus de 150 milliards FCFA pour le compte de cédants opérant dans divers secteurs économiques comme les services financiers ou l'immobilier notamment.

 

En termes simples, pouvez-vous expliquer ce qu'est la titrisation ?

La titrisation est un montage financier qui consiste à émettre des titres adossés à un panier d'actifs, le plus souvent des créances. Les actifs sous-jacents sont pour ainsi dire " transformés " en titres, d'où l'expression " titrisation " (securitization en anglais)

La titrisation repose sur 3 acteurs principaux.

Une entité cédante dont l'activité courante lui permet produire des créances sur sa clientèle (actif du Bilan). Il peut s'agir de créances commerciales (factures émises non soldées…) ou de prêts en cours (prêts à la consommation, prêts auto, leasing, prêts revolving de carte de crédit ou encore prêts à l'habitat…), ou des créances à venir (projets immobiliers). 

Les investisseurs, qui détiennent des liquidités, désireux d'améliorer leur rendement par rapport à leur appréciation du risque et/ou diversifier leur investissement.

Le véhicule de titrisation désigné sous le terme " Fonds Commun de Titrisation de Créances " (FCTC) sur le marché financier de l'UEMOA, Le FCTC, ainsi constitué pour l'opération, grâce aux actifs qu'il acquiert va organiser des émissions de titres de créances qui sont négociables, ou des obligations qui permettront à l'institution financière cédante de se refinancer. 

Ainsi, à l'issue de la cession des créances, tous les paiements collectés auprès des clients du Cédant objet de la transaction sont transférés au FCTC afin d'assurer les échéances des obligations vis-à-vis des investisseurs, par le Serviceur.

Le marché réagit en effet de mieux en mieux aux opérations de titrisation, à en voir le succès des dernières opérations. 

L'un des enjeux majeurs consiste à dimensionner les flux attendus des créances à titriser avec les échéances à payer aux investisseurs, tout en tenant compte du risque de défaut et à obtenir une structure juridique robuste, à même de prévoir l'ensemble des mécanismes de sauvegarde permettant de réduire au maximum l'ensemble des inhérents à la transaction. 

L'écosystème de la titrisation fait également intervenir d'autres acteurs qui travaillent à la réussite de la transaction. Il s'agit notamment de l'arrangeur, de la société de gestion, de la banque dépositaire, du conseil juridique, du cabinet d'audit en charge de l'attestation de la valeur des créances à titriser, du cabinet d'audit en charge du commissariat aux comptes du FCTC, et de l'agence de notation.

Tout ce dispositif est encadré par le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) qui agrée la société de gestion de FCTC ainsi que chacune des opérations portant sur la création d'un FCTC.


Vous venez de boucler votre troisième opération de titrisation par appel public à l'épargne avec le groupe Teyliom, les seules lancées dans l'UEMOA. Quelle appréciation faites-vous, de manière globale, de la réaction du marché pour ce type d'opération ? 

Il s'agit de la troisième opération de titrisation réalisée par appel public à l'épargne après celle du groupe COFINA en 2018 et celle de NSIA Banque Côte d'Ivoire en 2020, 

Le marché réagit de mieux en mieux aux opérations de titrisation, à en voir le succès des dernières opérations. Les titres émis par les FCTC constituent, en effet, une véritable alternative pour les investisseurs en termes de diversification et de consolidation de leur portefeuille avec des produits structurés et de bonne qualité de crédit ...

 

Retrouver la suite de l'interview dans la dernière édition (en téléchargement gratuit) de notre magazine " Marché Financier : Bilan et Perspectives " qui vient de paraître. Cliquer sur l'image en dessous pour le téléchargement 

 

Jean Mermoz Konandi

Publié le 09/11/21 11:19

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