RD Congo : Malgré un repli de l’inflation, la banque centrale maintient son taux directeur à 25%

BRVMC0000000 - BRVMC
La BRVM Ouvre dans 54h52min

 

 


La Banque centrale du Congo (BCC) a décidé de maintenir son principal taux directeur à 25% à l'issue d'une réunion de son comité de politique monétaire (CPM) qui s'est tenue le 18 septembre dernier à Kinshasa et dont le communiqué n'a été rendu public que le 5 octobre. Le coefficient de la réserve obligatoire, qui est le taux applicable aux dépôts à vue en franc congolais (CDF) que les banques doivent déposer à la banque centrale, a lui également été maintenu à 10%. Cette décision, la BCC l'a justifiée en déclarant que le cadre macro-économique national de la RDC était " relativement stable " en raison d'une atténuation sur le taux de change et l'inflation.

Concrètement, note le CPM, la monnaie congolaise s'est légèrement appréciée (+1,6%) sur le marché interbancaire pour s'établir à 2,423 CDF/dollar et à 2,518 CDF/dollar sur le marché parallèle soit une hausse de 4,8%. Ce qui a provoqué un ralentissement du niveau général des prix (principalement des importations). De manière générale, révèle la BCC, le taux d'inflation mensuel s'est établi à 0,9% en août contre 5,8% en juillet même si en cumul annuel, il reste très élevé à 17,7%.

"Les pressions qui s'étaient intensifiés sur le taux de change et l'inflation au cours de la première moitié de juillet 2023 ont sensiblement diminué grâce aux mesures de politique monétaire et de change exécutés par la Banque centrale" a déclaré Malangu Kabedi Mbuyi, le gouverneur de la BCC.

Cette orientation prudente de la politique monétaire intervient après un relèvement brutal du taux directeur en août dernier où la BCC l'avait fait passer de de 11% à 25% pour “neutraliser tout excès de liquidité, et mieux soutenir la stabilité macro-économique". Le basculement vers une politique accommodante, comme c'est le cas à présent dans plusieurs banques centrales en Afrique reflète une volonté d'assurer la stabilité des prix tout en soutenant un retour à la croissance.

Toutefois, l'institution s'est dite prête à durcir davantage ses conditions monétaires "si les évolutions des indicateurs pertinents en montraient la nécessité".

Cédrick Jiongo

La Rédaction

Publié le 14/10/23 15:59

SOYEZ LE PREMIER A REAGIR A CET ARTICLE

Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.

lklNyWBN7s265mWkLuLsXSIaUslbQd_yg0i9MJMhdWw False