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" J'engagerai une bataille contre la vie chère ", c'est l'une des premières déclarations du nouveau président Bassirou Diomaye Faye. Cette ambition de réduire le coût de la vie risque de se heurter aux difficultés de régulation. Ce facteur a par le passé bloqué toutes les mesures prises dans ce sens malgré les efforts fiscaux.
Sous Macky Sall, des subventions ont été adoptées et ont concerné le carburant, à hauteur de 300 milliards FCFA, les produits alimentaires pour 150 milliards FCFA de renonciations fiscales et douanières, les salaires des fonctionnaires avec 150 milliards FCFA de renonciations fiscales avec l'objectif d'améliorer le pouvoir d'achat des agents de l'État.
Malgré ces mesures, les prix n'ont pas connu une baisse. Le prix du riz par exemple est devenu plus cher avec le sac de 25 kg vendu à 13 000 FCFA, soit une hausse de 1 500 FCFA entre 2022 et 2024. Le sucre n'est pas épargné par l'instabilité. Le kilogramme est vendu à 600 FCFA malgré la dernière hausse de 25 FCFA.
Après ces différentes mesures, le gouvernement de Macky Sall avait procédé avait procédé au recrutement de 1 000 volontaires à la consommation. Ils devaient compléter le dispositif de 60 agents assermentés pour assurer le contrôle de 500 boutiques sur les 30 000 que compte la capitale sénégalaise. Cette politique n'a non plus réussi à garantir la stabilité des prix.
Les commerçants suggèrent de miser sur la production locale
Ce phénomène interpelle également l'Union des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS YESSAL). Pour son président Cheikh Cissé, la solution à cette longue crise peut être la promotion de l'industrie locale. " Si nous souffrons autant de la cherté de la vie, c'est parce que nous ne maîtrisons pas notre marché ", estime Cheikh Cissé.
À l'en croire, si le pays subit la pénurie ou la hausse des prix des denrées alimentaires, c'est parce que le riz, l'huile et le sucre sont importés. " Avec cette situation, nous ne sommes pas à l'abri des aléas mondiaux. Quand les chaînes d'approvisionnement sont perturbés, nous ressentons forcément les répercussions ", déplore-t-il.
Ainsi, il propose l'intensification de la politique agricole afin de garantir l'autosuffisance ou la souveraineté alimentaire. " Si nous disposons d'un stock d'huile ou de riz suffisant, nous allons forcément aboutir à la baisse ou à la stabilité des prix. C'est là que nous attendons le nouveau régime ", dit Cheikh Cissé.
L'autre option selon lui, est une franche collaboration avec le secteur privé national. À ses yeux, un secteur privé fort peut porter la croissance et favoriser la création d'emplois, et donner plus de pouvoir d'achat aux ménages.
Mouhamadou Dieng
Publié le 16/04/24 13:40
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