Au Sénégal, le gouvernement va vers la dissolution du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). L'exécutif a entamé les démarches à travers une note présidentielle convoquant les députés jeudi prochain pour la révision de la Constitution. La suppression de ces institutions de la république permettra d'économiser 15 milliards FCFA par an car elles sont dotées chacune d'un budget de 7,5 milliards.
''Conformément à l'article 63 de la Constitution, le président de la République a pris un décret portant convocation de l'Assemblée nationale en session extraordinaire, le jeudi 29 août 2024, pour l'examen du projet de loi portant modification de la constitution'' relatif à la suppression de ces deux institutions, indique la note présidentielle.
Le Conseil économique, social et environnemental est une assemblée consultative disposant d'une expertise dans les domaines économiques, sociaux, culturels et environnementales. Il est consulté par le président de la République, le gouvernement et l'Assemblée nationale. Il peut aussi, de sa propre initiative, émettre un avis sur l'ensemble des questions d'ordre économique, social et culturel intéressant les différents secteurs d'activités de la Nation.
Le CESE accueille 175 conseillères et conseillers. Il s'agit de 52 représentants des salariés ; de 52 représentants des entreprises, exploitants agricoles, artisans, professions libérales, mutuelles, coopératives et chambres consulaires mais également de 45 représentants au titre de la cohésion sociale et territoriale et de la vie associative.
Quant au HCCT, il s'agit d'une assemblée consultative qui complète l'architecture institutionnelle afin d'accompagner le processus de développement des territoires. Il intervient, opportunément, à chaque fois que de besoin à la formulation qui reflètent les préoccupations des populations sous forme d'avis. Il est constitué de 150 conseillers, investis pour un mandat de cinq ans. 80 conseillers sont élus au suffrage indirect et les 70 autres sont nommés par le Président de la République. Le Sénégal dans son ambition de rationaliser les moyens de l'État a supprimé, il y a deux semaines, le Haut Conseil du Dialogue des territoires.
L'enjeu pour les nouvelles autorités est donc de réduire les dépenses publiques dans un contexte où le pays fait face à de nombreux défis. Le 13 juin dernier, le gouvernement avait consenti une enveloppe de 53 milliards FCFA pour subventionner les prix des principaux denrées alimentaires en vue de lutter contre la cherté de la vie. Un effort qui grève un peu plus les finances publiques alors que taux d'endettement du pays, qui culmine à 80% du PIB, reste le plus important de l'UEMOA.
Mouhamadou Dieng
Publié le 27/08/24 09:48
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