Dans le cadre du litige qui l'oppose à l'État tchadien portant sur la gestion des actifs pétroliers anciennement détenus par ExxonMobil, Savannah Energy qui a porté l'affaire auprès de la CCI de Paris, réclame 1,22 milliard de dollars à N'Djamena, soit environ 735 milliards FCFA. Dans son rapport annuel de 2023, la compagnie pétrolière britannique explique que ce montant représente l'indemnisation qui lui est due du fait de la nationalisation par l'État des actifs pétroliers qu'elle a pourtant racheté à ExxonMobil pour un montant de 407 millions USD.
Ces actifs comprennent une participation de 40 % dans la zone de développement du champ pétrolifère de Doba au Tchad et une participation de 40,19 % dans Tchad Oil Transportation Company (TOTCO) qui possède et exploite la partie tchadienne du pipeline Tchad¬-Cameroun.
“Bien que le gouvernement de la République du Tchad ait reconnu le droit de SCI et SMIL (les deux filiales locales de Savannah, Ndlr) à une compensation, aucun montant n'a été payé ni même annoncé”, a souligné la compagnie dans son rapport indiquant que la procédure judiciaire en cours devrait s'achever au second semestre 2024.
Rappelons qu'au lendemain de l'annonce par Savannah Energy du rachat des actifs d'ExxonMobil en décembre 2022, N'Djamena était immédiatement monté au créneau pour dénoncer une violation du droit de préemption normalement reconnu à la société publique du pétrole du Tchad (SHT). Le ministre tchadien du Pétrole avait surtout évoqué l'inéligibilité de Savannah Energy à reprendre et gérer efficacement les actifs anciennement détenus par la major américaine.
C'est donc dans ce contexte que le pays va nationaliser les actifs, évinçant de fait la compagnie britannique qui avait déjà pris pied dans le pays. Savannah avait alors saisi la CCI de Paris à l'effet de reprendre le contrôle de ses actifs ou d'obtenir réparation.
Outre la reprise forcée des parts de ExxonMobil, et dans l'optique de renforcer son contrôle sur la gestion de son pétrole, le Tchad a aussi racheté les intérêts que la Malaisienne Petronas détenait dans le pays soit 35% dans le champs de Doba, 30,16% dans TOTCO et 29,77% dans COTCO, l'entreprise qui gère le pendant camerounais du pipeline.
La Rédaction
Publié le 07/06/24 19:09
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