Le Trésor public malien a procédé ce 1er octobre, à une nouvelle levée de fonds sur le marché régional des titres publics de l'UMOA. L'opération, qui visait un montant de 40 milliards FCFA, a suscité un réel engouement auprès des investisseurs, avec des soumissions globales atteignant 40,79 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 101,98%. Toutefois, Bamako a choisi de retenir 37,62 milliards FCFA, soit un taux d'absorption de 92,24%, légèrement inférieur à son objectif initial.
L'opération portait sur un panachage de titres à court et moyen terme. Il s'agit d'un Bon du Trésor assimilable (BAT) de 364 jours, et trois Obligations assimilables du Trésor (OAT) à maturités de 3, 5 et 7 ans.
• Le BAT a été le plus sollicité, avec 16,51 milliards FCFA retenus, assortis d'un taux marginal de 7,25% et d'un rendement moyen pondéré de 7,63%.
• L'OAT 3 ans a mobilisé 11,11 milliards FCFA, pour un rendement moyen de 9,19%.
• L'OAT 5 ans a permis de lever 10 milliards FCFA, à un rendement moyen de 7,85%.
• L'OAT 7 ans, en revanche, n'a suscité aucune rétention, signe d'une prudence des investisseurs sur les maturités longues dans un contexte marqué par des incertitudes économiques et financières.
Les offres retenues témoignent d'une participation diversifiée des investisseurs de la sous-région. Sur les 37,62 milliards FCFA, le Mali a absorbé 16,19 milliards FCFA, suivi par le Togo (12,25 milliards), le Sénégal (5,38 milliards), la Côte d'Ivoire (2,5 milliards), la Guinée-Bissau (1,1 milliard) et le Burkina Faso (0,2 milliard).
Cette nouvelle intervention confirme la capacité du Mali à maintenir une présence active sur le marché régional, malgré un environnement économique contraint. Le recours à des maturités courtes et intermédiaires traduit la volonté des autorités de privilégier un financement flexible et moins risqué dans la gestion de la dette publique.
Narcisse Angan
Publié le 02/10/25 18:09